Burn-out, divorces... La vie personnelle sacrifiée des conseillers ministériels et des députés de la majorité
Six mois seulement après l'élection d'Emmanuel Macron, certains conseillers et députés sont déjà au bout du rouleau. Ils témoignent de leurs difficultés dans "L'Opinion".
Six mois seulement après l'élection d'Emmanuel Macron, ils sont déjà au bout du rouleau. Conseillers ministériels et députés de la majorité apprennent non seulement les exigences du pouvoir, mais découvrent aussi les sacrifices qu'un engagement public fait peser sur leur vie privée. Un article publié mercredi 20 décembre dans le journal L'Opinion lève un coin de voile sur les difficultés personnelles rencontrées par ces novices de la politique.
Le quotidien fait état de "récents départs à Bercy" de "démissions dans l’entourage de plusieurs jeunes ministres", traduisant "un épuisement accéléré". La règle de limiter à dix le nombre de conseillers par membre du gouvernement est critiquée : "Il y a un risque de burn-out général", assure l'un d'eux. Et les plaintes adressées à Matignon restent pour le moment sans réponse.
Le constat est similaire à l'Assemblée nationale. Depuis le mois de juin, les députés sont soumis à un rythme d'une intensité rarement atteinte sous les législatures précédentes. "Le rythme est très soutenu. C’est le plus gros agenda parlementaire de ces quinze dernières années. Le taux de participation des députés aux débats est extrêmement élevé, plus qu’à l’accoutumée", explique le député LREM Pierre Person à L'Opinion.
"Il va y avoir des ultimatums familiaux"
Dans ces conditions, la vie de famille en prend un coup. "On est parti pour un nombre de divorces sans précédent", pronostique François-Michel Lambert, député LREM des Bouches-du-Rhône. Son collègue du Rhône Bruno Bonnell acquiesce : "A Noël, il va y avoir beaucoup d’ultimatums familiaux, genre 'si tu y retournes, je te quitte'. On va avoir des surprises en janvier. Il y a un conflit entre la vie familiale et la politique telle qu’elle est conçue aujourd’hui."
Un autre député interrogé par le journal affirme qu'"il y a des cellules familiales en voie d’explosion parmi les députés parisiens". "Mais les plus touchés sont les députés de province, qui passent toute la semaine à l’Assemblée, le vendredi jusqu’à pas d’heure et reprennent le train samedi à l’aube pour rentrer dans leur circonscription et revoir leur famille", poursuit-il.
Les trois semaines de vacances dont les députés vont bénéficier à partir de vendredi soir ne seront donc pas de trop pour se refaire une santé. Les députés sont attendus à partir du 15 janvier, notamment pour l'examen du projet de loi sur l'immigration, qui s'annonce tendu.
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