Gouvernement : une série de démissions inédite
Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui a démissionné lundi 16 décembre, est le 16e ministre ou secrétaire d'État à quitter le gouvernement depuis le début du quinquennat. Pourquoi une telle hémorragie ?
Une démission peut en cacher une autre, surtout sous le mandat d'Emmanuel Macron. Jean-Paul Delevoye a quitté le gouvernement lundi 16 décembre. Avant lui, sept ministres ont pris la porte, tous soupçonnés d'irrégularités, parmi lesquels François Bayrou, Richard Ferrand, Laura Flessel ou encore François de Rugy. Mardi matin, l'opposition ironise. "Ce gouvernement et ces ministres ont un problème, soit avec l'argent, soit avec la transparence, ou des conflits d'intérêts. Ça commence à peser lourd", estime Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF).
Des affaires, mais pas que
C'est inédit. Depuis le début du mandat, au total, 16 membres du gouvernement sont déjà partis. La majorité minimise et contre-attaque, évoquant la volonté de transparence de la majorité. Les 16 départs n'ont pas tous été provoqués par des affaires, mais également par des désaccords politiques. On se souvient de la démission surprise de Nicolas Hulot, ému, qui se dit alors privé de marge de manœuvre. Même l'allié de la première heure, Gérard Collomb, est reparti briguer la mairie de Lyon (Rhône). Nathalie Loiseau, Mounir Mahjoubi ou encore Benjamin Griveaux sont quant à eux partis en quête d'un autre mandat, européen ou municipal. Il y a enfin, bien sûr, le mouvement plus naturel des remaniements.
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