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"Le drame avec Nicolas Hulot, c'est qu'on ne trouvera pas un ministre qui puisse avoir plus de poids politique", estime Philippe Martin

L'ancien ministre socialiste de l'Écologie a déploré sur franceinfo le départ de Nicolas Hulot du gouvernement, et estime qu'il sera difficile de le remplacer.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancien ministre socialiste de l'Écologie Philippe Martin sur franceinfo le 29 août 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Le drame avec Nicolas Hulot, c'est qu'on ne trouvera pas un ministre qui puisse avoir plus de poids politique pour faire bouger les choses", a estimé mercredi 29 août sur franceinfo l'ancien ministre socialiste de l'Écologie Philippe Martin, actuel président de l'Agence française pour la biodiversité, au lendemain de la démission du ministre de la Transition écologique.

On pourra trouver n'importe qui, quelqu'un qui aura envie d'avoir un chauffeur, des officiers de sécurité et un beau palais, mais on n'aura pas quelqu'un qui aura sa conviction

Philippe Martin

à franceinfo

Mais tout "n'est pas fichu", a tempéré Philippe Martin, également président du conseil départemental du Gers. "Si on veut faire plaisir à Nicolas Hulot, il faut que la société, les ONG, les élus locaux relèvent le drapeau", a-t-il estimé. Et "il faut que les dirigeants comprennent qu'en matière d'écologie on prend des décisions parfois impopulaires qui donnent des résultats quand vous êtes mort ou plus au pouvoir".

Poids des lobbies

Ministre de l'Écologie pendant huit mois sous François Hollande, Philippe Martin a expliqué avoir lui aussi connu "le dilemme de continuer à croire à ses convictions, de vouloir les mettre en œuvre, et d'être confronté en permanence à d'autres ministres qui ont d'autres préoccupations plus court-termistes et qui vous empêchent de mener à bien la politique à laquelle vous croyez".

Philippe Martin a par ailleurs dénoncé, comme Nicolas Hulot sur France Inter mardi, le poids des lobbies : "Ce sont des gens qui ne pensent qu'au court-terme, alors que l'écologie c'est une question de long-terme. Ils veulent des petites victoires sur des petits textes, sur des petites décisions. Ils chuchotent à l'oreille des puissants que cela va nuire à l'emploi, à la croissance, ils parlent mal de vous dans des dîners en ville, ils essaient d'influer sur des parlementaires", a-t-il assuré.

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