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Pour sortir du nucléaire, Nicolas Hulot ne veut "pas brutaliser EDF"

Dans un entretien au "Figaro" à paraître vendredi, le ministre de la Transition écologique déclare que "l'entreprise est prête à faire cette révolution culturelle." 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, quitte l'Elysée, le 8 février 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le faire, mais doucement. Dans un entretien au Figaro à paraître vendredi 9 mars, Nicolas Hulot assure qu'il ne compte "pas brutaliser EDF" pour sortir du nucléaire. "C'est une grande maison, mais une maison fragile, à laquelle l'État a donné de multiples injonctions", explique le ministre de la Transition écologique.

EDF joue le jeu aujourd'hui. J'en veux pour preuve le plan solaire qu'ils ont présenté en fin d'année, ou le fait qu'EDF fait la promotion de l'autoconsommation.

Nicolas Hulot

au Figaro

Nicolas Hulot est clair : "Il y a huit mois encore, ce n'était pas envisageable". Mais cette fois, "l'entreprise est prête à faire cette révolution culturelle", "elle sait que le renouvelable est important pour son avenir."

"Fessenheim doit être le début de quelque chose"

Le ministre a demandé à Jean-Bernard Lévy, le PDG du groupe d'électricité, "de produire son propre scénario dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), afin que le premier acteur du secteur ne soit pas absent de la démarche." Il prévient : "Je ne le prendrai pas pour argent comptant, mais je l'étudierai".

EDF doit aller dans le sens de l'histoire, mais il n'est pas question de lui faire brûler les étapes.

Nicolas Hulot

au Figaro

Après une première PPE en 2016, le gouvernement est actuellement en train d'en élaborer une deuxième. Celle-ci définira la trajectoire à suivre pour les années 2019-2023, puis des orientations à horizon 2028. 

Nicolas Hulot souhaite "qu'il y ait dans ce quinquennat une programmation des prochaines fermetures (de réacteurs nucléaires)." Et pour lui, "Fessenheim doit être le début de quelque chose, d'un mouvement irréversible".

La fermeture de la centrale basée dans le Haut-Rhin est prévue entre fin 2018 et début 2019, au moment de l'entrée en service de l'EPR de Flamanville (Manche).

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