Taxation des superprofits : le vice-président des Républicains Gilles Platret y est "favorable"
"En temps de crise, il faut savoir prendre ses responsabilités", estime le maire de Chalon-Sur-Saône qui réagit aux déclarations d'Élisabeth Borne dans "Le Parisien". La Première ministre a déclaré ne "pas fermer la porte" à une possible taxation des superprofits.
Interrogé sur l'interview d'Élisabeth Borne dans les colonnes du Parisien [article payant] dimanche et la piste d'une taxe sur les superprofits des grands groupes, le vice-président des Républicains Gilles Platret estime dimanche 28 août sur franceinfo que c'est "légitime". "Lorsque les entreprises dégagent des marges insolentes à un moment où le peuple souffre, il faut qu''il y ait une taxation. En temps de crise, il faut savoir prendre ses responsabilités", lance le maire de Chalon-Sur-Saône.
Sur l'objectif de la Première ministre, de ramener le déficit de la France à 3%, Gilles Platret juge que les "comptes sont dégradés. On est en train d'accroître la dette française et cela fragilise le pays, c'est ça qui est inquiétant". "Si l'État ne se réforme pas lui-même, alors on continuera dans une dépense effreinée", avertit Gilles Platret. Dans tous les cas, ajoute-t-il, pour faire voter le budget [à l'automne], Élisabeth Borne devra "essayer de ramener des députés Les Républicains".
"Le vote du budget va être une vraie épreuve de vérité."
Gilles Platret, vice-président des Républicainsà franceinfo
Élisabeth Borne a également annoncé samedi le déblocage d'un "fonds vert" doté d'1,5 milliard d'euros destiné aux collectivités locales pour les aider "dans l'accélération de leur transition écologique". "On n'est pas bons sur la question écologique. On ne l'a jamais été, admet Gilles Platret. On est à la ramasse alors qu'on a des tas de propositions à faire. Mais on s'est laissé déborder par la gauche en la matière et on voit bien d'ailleurs que madame Borne [dans son interview du Parisien] essaie de préempter ces sujets aujourd'hui", analyse Gilles Platret.
"Il ne faut pas laisser d'air à ce gouvernement"
Interrogé sur l'élection du nouveau président du parti Les Républicains, prévue début décembre, le vice-président actuel estime qu'il y a "deux candidatures qui ont le mérite de poser le débat, qui est un grand débat des Républicains". Deux candidats se sont déclarés, d'un côté le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, favorable à une droitisation de la ligne du parti, de l'autre, Virginie Calmels, ex-adjointe d'Alain Juppé, qui a déclaré vouloir ramener au parti ceux qui sont partis à LREM.
"Devons-nous redevenir à une droite qui n'aborde pas les rivages centristes, ou devons-nous rester sur un mélange de la droite et du centre ?", interroge l'élu, qui reconnaît qu'il existe plusieurs "options sur la table". "Je pense qu'il ne faut pas laisser d'air à ce gouvernement, nous n'avons pas été élus pour travailler main dans la main avec ceux qui font si mal à la France", ajoute-t-il, estimant qu'il faut "une clarification".
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