Remaniement : au sein de la majorité, peu de députés croient en un retour d'Elisabeth Borne à l’Assemblée

Élue députée du Calvados en juin 2022, l'ancienne Première ministre devrait logiquement retrouver sa place dans l'hémicycle. Mais cela reste peu crédible, selon certains de ses soutiens.
Article rédigé par franceinfo
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Elisabeth Borne, après la passation de pouvoir avec Gabriel Attal, nouveau Premier ministre, le 9 janvier 2024 à l'hôtel de Matignon, à Paris. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Pendant vingt mois, elle revendique avoir "tenu le cap sans trembler". Mardi 9 janvier, Elisabeth Borne a laissé sa place à Matignon à Gabriel Attal. La désormais ex-Première ministre doit désormais retourner à l'Assemblée nationale, où elle a été élue députée du Calvados en juin 2022. Un choix qui surprend, même au sein de la majorité.

Elisabeth Borne, simple députée après Matignon ? "J'en doute !", s'exclamait l'un de ses ministres avant les vacances, notamment parce qu'elle n'a jamais siégé malgré son élection - pour la première fois - en juin 2022. Mais Elilabeth Borne est formelle : elle a même déjà changé sa "bio" sur les réseaux sociaux : "Députée Renaissance du Calvados, ancienne Première ministre". Passé le délai légal d'un mois, c'est à l'Assemblée qu'elle compte "servir son pays avec exigence et détermination", son côté dure au mal, souffle un soutien.

Capitaliser sur un pouvoir politique

Une ex-Première ministre députée comme les autres, impossible dit pourtant l'un de ses proches et cela n'a visiblement pas tout à fait échappé à Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée, qui se déclare "heureux d'accueillir dans son groupe", celle qui était mardi encore cheffe de la majorité.

"Moi, je la vois mal venir faire la claque pour soutenir le gouvernement pendant les motions de censure", glisse un jeune député, qui avance une autre hypothèse : virée, mais pas morte, Elisabeth Borne veut continuer de peser, et capitaliser sur un pouvoir politique et médiatique à ne pas négliger. 

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