"Ça se finira entre le RN et nous", promet Jean-Luc Mélenchon, qui s'attend à une présidentielle anticipée en 2025
"Seule une présidentielle anticipée en 2025 sortira le pays de l'impasse", juge vendredi 20 décembre dans Le Parisien le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui anticipe déjà un duel avec Marine Le Pen dans cette hypothèse. "Ça se finira entre le RN et nous !" avance-t-il, alors que le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a toujours fermement écarté une démission avant la fin de son mandat, en 2027.
Jean-Luc Mélenchon s'exprime évidemment largement la situation politique actuelle et celle du nouveau Premier ministre, prédisant que "François Bayrou ne passera pas l'hiver". Le leader de La France insoumise fustige le choix du centriste pour le poste de Premier ministre, le considérant comme l'"héritier d'une faillite politique, celle de monsieur Barnier, qui lui-même était l'héritier d'un coup de force, celui de monsieur Macron".
L'ex-candidat à la présidentielle promet une nouvelle motion de censure déposée par LFI, probablement mise au vote de l'Assemblée dès le 16 janvier, deux jours après la déclaration de politique générale annoncée de François Bayrou, s'il ne demande pas la confiance des députés après sa prise de parole.
Il balaie la proposition sur les retraites
"Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il n'y a pas de majorité pour le budget, donc il y aura un 49.3 et donc, une censure", assure encore Jean-Luc Mélenchon, au lendemain d'une réunion des forces politiques à Matignon à laquelle les insoumis n'ont pas été conviés. Car, selon lui, les autres forces du Nouveau Front populaire (les socialistes, les écologistes et les communistes) "vont revenir à la maison" après avoir été "éconduits".
Il balaye également la proposition de François Bayrou de remettre sur la table la réforme des retraites, entrée en vigueur l'an dernier avec un report de l'âge de départ à 64 ans, qualifiant de "lubie" la proposition d'un système par points (une réforme présentée mais jamais examinée ni votée et finalement abandonnée lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron). "Il veut gagner du temps. Il en ferait perdre au pays avec un nouveau grand conflit social", affirme-t-il.
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