Reportage "On croit en lui" : à Bordères, le village de François Bayrou, les habitants soutiennent celui qui "n'a pas renié ses origines"

Dans le village de naissance de François Bayrou, dans les Pyrénées-Atlantiques, les habitants saluent un "bel exemple de méritocratie".
Article rédigé par Alain Gastal
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme coiffé d'un béret basque serre la main de François Bayrou alors candidat UDF pour la présidentielle, à Bordères, le 19 avril 2002. (MICHEL GANGNE / AFP)

Le nouveau Premier ministre est, certes, le maire de Pau depuis dix ans, mais il est également né dans la région : dans le petit village de Bordères, situé entre Pau et Lourdes, avec lequel il a gardé une forte attache.

"Méritocratie républicaine"

C’est le berceau de la famille Bayrou, là où il est né et où il habite toujours, un village rural de 600 habitants, très fier de sa foire aux livres qui a rassemblé plus de 4 000 personnes il y a un mois et demi. Le maire, Michel Minvielle, précise tout de suite qu’il n’est pas du même bord que François Bayrou puisqu'il siège à gauche au Conseil départemental, mais apprécie la nomination de François Bayrou. "Il vit ici, ce n'est pas un cliché, c'est vraiment un enfant du village qui n'a pas renié ses origines. C'est un bel exemple de méritocratie républicaine", argumente l'édile.

"C'est quand même un fils d'agriculteur modeste, alors que ces fonctions en règle générale sont toujours réservées à une certaine élite sociale."

Michel Minvielle

à franceinfo

"Ça risque d'être compliqué"

À Bordères, les plus anciens se souviennent d’un élève très doué qui apprenait vite, qui était ambitieux et volontaire, mais aussi d’un jeune homme courageux qui n’a pas été épargné par les dures épreuves de la vie. Maurice Buzy-Pucheu, un proche ami de la famille Bayrou, évoque notamment le décès précoce et accidentel du père de François Bayrou. "Son père s'est renversé d'un char de foin. François avait 23 ans et était étudiant à Bordeaux. À ce moment-là, il n'y avait pas des services d'assistance comme maintenant, donc c'était l'entraide du village.

"Pendant trois ans il s'est occupé de la ferme. Il faisait le labour. lls avaient vendu le bétail pour sauver la ferme, mais tout le reste c'est lui qui l'a assumé."

Maurice Buzy-Pucheu

à franceinfo

Tout le monde à Bordères souhaite bien sûr la réussite de l’enfant du pays, même si cela s’annonce compliqué comme le concède Marco, un des jeunes du village croisé après l’entraînement de l’équipe de rugby. "Parfois ça ne suffit pas d'avoir les qualités. Ça risque peut-être d'être un peu compliqué mais on croit en lui".

François Bayrou vu par les habitants de son village natal : reportage d'Alain Gastal

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.