Régimes des retraites : le gouvernement ouvert à "une discussion sans tabou mais sans conditions préalables", affirme la ministre Astrid Panosyan-Bouvet

La ministre chargée du Travail et de l'Emploi, était l'invitée de "Questions politiques" sur France Inter, Le Monde et franceinfo (canal 27), dimanche 5 janvier.
Article rédigé par franceinfo
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La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, le 3 janvier 2025. (MATHILDE KACZKOWSKI / HANS LUCAS via AFP)

François Bayrou souhaite "une discussion sans tabou mais sans conditions préalables", concernant la réforme des retraites, insiste Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi, invitée dimanche 5 janvier dans "Questions politiques" sur France Inter, Le Monde et franceinfo (canal 27). Tout en laissant le soin au Premier ministre de "faire les annonces nécessaires dans le cadre de la déclaration de politique générale", le 14 janvier, la ministre rappelle "la méthode" à laquelle le gouvernement est attaché, à savoir "laisser la main aux partenaires sociaux avec un impératif de finances publiques".

Astrid Panosyan-Bouvet plaide pour "des aménagements justes et raisonnables", notamment sur "les carrières pénibles". "Il y a du grain à moudre sur la pénibilité et les carrières des femmes" et sur "les poly-pensionnés", insiste-t-elle, "ce sont ces sujets-là qu'il faut mettre sur la table". "Je pense qu'il faut aller vite", estime Astrid Panosyan-Bouvet, tablant sur "trois, quatre mois".

Ne "pas avoir de conditions préalables"

Interrogée sur la possibilité de discuter de la réforme des retraites avec les députés socialistes qui menacent de censurer le gouvernement s'ils ne sont pas entendus sur cette question, la ministre chargée du Travail et de l'Emploi dit "ne fermer la porte à personne". "Je dis simplement que pour entrer dans une discussion de bonne foi, il ne faut pas avoir des conditions préalables", répète-t-elle.

Sur la question de la retraite à points, Astrid Panosyan-Bouvet considère que "cela peut être une perspective, un système cible" mais "qu'il ne faut pas se raconter d'histoire" rappelant que "la Suède a mis 15 à 20 ans pour créer ce système à points tout en ayant des aménagements intermédiaires". "Mais je ne souhaite pas préempter une discussion qui appartient d'abord aux partenaires sociaux", conclut-elle.

Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait porté le projet de créer un système universel de retraites par points mais son ambition avait été stoppée net par la pandémie de Covid. Le projet de loi ordinaire avait été considéré comme adopté par l'Assemblée nationale en première lecture le 29 février 2020, mais l'examen parlementaire des deux projets de loi finalement suspendu en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron avait en effet annoncé le confinement et déclaré que toutes les réformes en cours seraient suspendues, "à commencer par la réforme des retraites". 

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