Guéant veut un service public sans préférences religieuses
Et revoilà le débat sur la laïcité. A moins que ce ne soit une boulette de plus à mettre au crédit de Claude Guéant. Après la “croisade” ou l'histoire des Français qui ne se sentent plus chez eux, voici les usagers du service public qui ne doivent pas porter de signes religieux.
La phrase précise est celle-ci : “les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus”. Le ministre était l'invité d'i-Télé et Radio Classique ce matin. Pour parler justement du débat sur la laïcité et l'islam, organisé par l'UMP les 5 et 6 avril prochains.
Et lui de poursuivre son argumentation : “par exemple, on sait qu'à l'hôpital il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes. Et bien ce n'est pas admissible.”
Voilà qui éclaircit un peu son propos. Et le rend plus abordable concrètement...
D'ailleurs, un de ses proches a expliqué à l'AFP que, “comme le service public est neutre, un usager ne peut pas récuser un médecin ou quelqu'un d'autre pour un motif religieux”...
_ S'il n'est pas question de légiférer sur le sujet, des mesures pourraient cependant être prises : “il n'est pas question de faire des lois, il suffit de décrets parfois ou d'instructions”.
Première réaction à ces propos du ministre de l'Intérieur : celle du président du Conseil Français du Culte Musulman. Mohammed Moussaoui souligne que les refus de soins pour des raisons religieuses restent "des situations marginales", et estime que les usagers des services
publics peuvent exprimer leur appartenance religieuse s'ils respectent "l'ordre
public et la laïcité".
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