Intermittents : le gouvernement ne veut pas revenir sur l'accord assurance-chômage de mars
La ministre de la Culture s'exprime dans "Le Monde", à quelques heures d'une manifestation des intermittents, hostile à un accord sur leur assurance-chômage.
Le bras de fer va-t-il se durcir ? Le gouvernement a indiqué, lundi 16 juin aux partenaires sociaux, qu'il validera la nouvelle convention d'assurance-chômage, un accord qui suscite la colère des intermittents. C'est ce que révèle un rapport remis au Conseil national de l'emploi.
Un peu plus tôt dans la journée, Aurélie Filippetti a fait un geste en direction des intermittents. Cet accord "ne permet pas de résoudre la question du régime des intermittents", assure la ministre de la Culture dans un entretien au Monde. "Les partenaires sociaux peuvent [en] modifier certains paramètres."
"Les intermittents ne sont pas des privilégiés"
Le Premier ministre, Manuel Valls, a réitéré sur France Info sa volonté de remettre à plat "un système à bout de souffle", critiqué notamment pour son coût et ses abus. "On doit mettre sur pied la grande réforme attendue", confirme Aurélie Filippetti, tout en précisant que "les intermittents ne sont pas des privilégiés".
La ministre de la Culture estime qu'ils ont fait "des contre-propositions" pour réformer leur système d'assurance-chômage ces dernières années, sans être forcément écoutés. "Toutes ces pistes n'ont pas été examinées par les partenaires sociaux, juge-t-elle. Les conditions de dialogue social n'ont donc pas été satisfaisantes."
Aurélie Filippetti reste cependant floue sur ses intentions précises. Menaçant les festivals de l'été, les intermittents réclament le non-agrément de l'accord du 22 mars par le ministère du Travail. La ministre de la Culture renvoie à une "concertation" avancée au début de l'été et assure que "l'Etat est prêt à y prendre toutes ces responsabilités".
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