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Annonces d'Emmanuel Macron sur le "séparatisme" : “Ça ne va pas changer le paysage dans les six mois”, déclare le président de l’Amif

Hakim El Karoui, qui préside l’association musulmane pour l'Islam de France, estime que le chef de l'Etat n'est pas allé assez loin en ce qui concerne "la ghettoïsation".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hakim El Karoui, président de l’association musulmane pour l'Islam de France (Amif), en mars 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les annonces faites par Emmanuel Macron sur le "séparatisme" islamiste ne vont "pas changer le paysage dans les six mois", explique vendredi 2 octobre sur franceinfo Hakim El Karoui, essayiste et président de l’association musulmane pour l'Islam de France (Amif). Pour autant, il estime qu'elles vont "vraiment" dans le bon sens. Il salue les mesures qui prévoient la formation de tous les imams en France et un encadrement plus important des financements du culte.

>>> Fin du système de formation des imams à l'étranger : "Techniquement parlant cela va être assez difficile", estime le grand imam de la mosquée de Bordeaux

"Si on veut construire l'islam de France, il faut un certain nombre de prérequis. D'abord, il faut des financements français et il faut lutter contre les financements étrangers", défend Hakim El Karoui, rejoignant les propositions d'Emmanuel Macron. "Le président de la République a dit très clairement qu'il voulait rompre avec l'islam consulaire, c'est-à-dire l'islam financé par l'Algérie, la Turquie ou le Maroc, qui envoient de l'argent et des imams". Pour Hakim El Karoui, ce sont eux qui "bloquent l'évolution de l'Islam en France".

Emmanuel Macron ne va "pas assez loin sur la ghettoïsation" 

Le président de l'Amif affirme que les mesures voulues par le président de la République sont possibles à mettre en œuvre rapidement : "On peut labelliser des formations déjà existantes" pour les imams. Il ajoute qu'un "accord avec l'Arabie saoudite" existe déjà pour financer le culte par le pèlerinage, mais que "ça ne va pas changer le paysage dans les six mois" .

Hakim El Karoui regrette que le président de la République ne soit pas allé plus loin sur la question de la "ghettoïsation", l'une des causes selon Emmanuel Macron du "séparatisme".

On est en train de concentrer au même endroit des immigrés et après, on s'étonne du communautarisme et du séparatisme.

Hakim El Karoui

à franceinfo

"Il faut vraiment rompre avec cette politique", explique le président de l'Amif. "Emmanuel Macron a nommé le problème. Maintenant, il faut mettre en place une vraie politique pour que ça change", conclut Hakim El Karoui.

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