Fermeture de Bridgestone : "On sent un changement de position mais pas de décision définitive" des Japonais, explique le maire de Béthune
Olivier Gacquerre, le maire de Béthune, refuse de parler de "bras de fer" avec Bridgestone mais, évoque un possible "boycott" des produits Bridgestone, "il faut maintenir la pression, il faut qu'on aille au Japon", ajoute l'élu.
"Aujourd'hui on nous dit : 'oui on va regarder mais on n'a pas dit qu'on acceptait'", explique lundi 19 octobre sur franceinfo Olivier Gacquerre, maire UDI de Béthune (Pas-de-Calais), après la proposition faite ce lundi par le gouvernement à Bridgestone d'un scénario permettant la sauvegarde de 460 à 560 emplois sur le site de l'usine que le groupe japonais souhaite fermer. Ce projet industriel avancé par le cabinet Accenture, qui prévoit de maintenir la production de pneus sur le site, suppose une restructuration et 100 millions d'euros d'investissement.
Ne pas "renvoyer la faute sur les salariés"
"On sent un changement de position, mais pas encore de décision ferme et définitive, et surtout, on ne nous dit pas quelles seront les conditions que devront accepter les salariés pour rentrer dans ce modèle là", note Olivier Gacquerre. Au sortir de la réunion qui se tenait lundi après-midi à Bercy avec les représentants des salariés, les élus locaux, et la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, Olivier Gacquerre reste prudent : "Ca me semble assez intéressant, dit-il, à condition que les hypothèses de rentabilité ou de compétitivité -qui restent à définir- soient acceptables". Autrement dit, poursuit le maire de Béthune, "l'idée n'est pas d'arriver dans un plan où, finalement Bridgestone dit 'bah moi je reste ouvert, mais à telle, telle, telle, telle condition', mais à un tel niveau de conditions que les salariés ne pourraient l'accepter et donc de renvoyer la faute sur les salariés", prévient Olivier Gacquerre.
"Cette discussion est en tout cas positive", reconnaît le maire de Béthune qui assure qu'il est "évident qu'aujourd'hui, c'est ce que nous souhaitions depuis 4 ans, avoir une discussion avec Bridgestone pour finalement arriver à ce qu'on a aujourd'hui comme conclusion : juste discuter sur un redéploiement de l'outil, sur le produit, pour permettre à cette entreprise d'être compétitive". Olivier Gacquerre rappelle que "l'enjeu, c'est à la fois de sauver des emplois et puis de commencer à préparer un scénario de sortie pour celles et ceux qui pourraient être maintenus dans l'emploi, parce que, précise-t-il, vous avez entendu qu'il faudrait préparer une forme de reclassement pour, si j'ai bien compris, entre 30 et 40 salariés".
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