Guillaume Peltier "rampe vers l'extrême droite", estime Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes
Le numéro 2 des Républicains a dit ne plus vouloir "du front républicain". Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes dénonce un "festival de conneries".
Le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier a affirmé dimanche 30 mai porter "les mêmes convictions" que le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Rassemblement national. Il a dit ne vouloir "ni de Marine Le Pen, ni d'Emmanuel Macron" qu'il qualifie de "fossoyeur de la France". Guillaume Peltier "rampe vers l'extrême droite", a réagi Clément Beaune, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, lundi 31 mai sur franceinfo.
Clément Beaune fustige un "festival des conneries" : "entre sortir de la Cour européenne des droits de l'homme, contourner le Conseil constitutionnel, la justice sans appel, travailler avec M. [Robert] Ménard, donc avec l'extrême droite". D'après lui, le numéro 2 de LR a aussi émis une proposition qui "fera plaisir aux salariés : le salaire brut doit devenir le salaire net, c'est-à-dire qu'on ne finance plus la sécurité sociale, les retraites, le chômage, etc".
"Une désorientation, une honte"
D'après le secrétaire d'Etat, les propos de Guillaume Peltier, critiqués par son propre parti, Les Républicains, sont " le témoignage d'une perte de boussole totale" pour LR. "Quand on n'a plus de colonne vertébrale, on rampe vers l'extrême droite. Monsieur Peltier rampe vers l'extrême droite, a insisté Clément Beaune. Je crois que c'est une désorientation, une honte pour un parti qui se dit républicain et dont une partie des membres, et non des moindres, ne savent plus où ils habitent et pensent que c'est dans la surenchère à l'extrême droite, en proposant des choses que le Rassemblement national lui-même n'oserait pas proposer, qu'ils vont se refaire une santé politique".
➡ Guillaume Peltier, vice-président #LR (@G_Peltier) : " Je ne veux plus du front républicain. Je ne veux plus de cette imposture intellectuelle "
— LCI (@LCI) May 30, 2021
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Clément Beaune pointe "la fracture qui existe au sein des Républicains entre des gens qui restent républicains au sens large du terme, qui sont prêts à travailler avec nous quand l'essentiel est en jeu notamment la lutte contre l'extrême droite, et d'autres qui, pour des raisons de gamelle personnelle ou de coming-out extrémiste, vont travailler ou sont prêts à travailler avec le pire de l'extrême droite". Selon le secrétaire d'Etat, une partie des membres des Républicains "a fait sauter la digue contre l'extrême droite".
"M. Peltier propose de piétiner la Constitution"
N'était-ce pas la stratégie de LREM de semer la division au sein de LR ? "Ce n'est pas nous qui avons forcé M. Peltier à dire qu'il ne fallait plus de justice en France et qu'il ne fallait plus l'Etat de droit", répond Clément Beaune. Personnellement, cela ne le "satisfait jamais, que des gens d'un parti qui a été celui de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy, des gens qui ont été présidents de la République, républicains au sens large du terme, s'égarent ainsi".
Le représentant du gouvernement s'étonne que dans un "parti qui a une histoire censée être gaulliste, M. Peltier propose de piétiner la Constitution du général de Gaulle en ne la respectant pas".
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