Le ministre chargé des PME Alain Griset devant le tribunal pour "omission" de déclaration de patrimoine
Le ministre chargé des petites et moyennes entreprises, Alain Griset, est jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il comparait pour "omission substantielle dans la déclaration de son patrimoine et de ses intérêts".
C'est un procès rarissime pour un ministre en fonction. Alain Griset, le ministre chargé des petites et des moyennes entreprises, comparait ce mardi 12 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "omission substantielle dans la déclaration de son patrimoine et de ses intérêts", au moment de son entrée au gouvernement en juillet 2020. La justice a été saisie par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) suite à la non-déclaration d'un compte litigieux.
Au début du mois de février, le logement de fonction d'Alain Griset a été perquisitionné dans le cadre de cette affaire. Ce qui intéresse la justice et les enquêteurs, c'est notamment un plan d'épargne en actions (PEA), détenu par le ministre, et sur lequel 130 000 euros ont été placés.
"Une maladresse" selon son avocat
Cette somme a été confiée en 2019 au ministre par la Confédération de l'artisanat, des métiers et des services (CNAMS) du Nord, dont il était président avant d'être ministre, pour la faire fructifier. Alain Griset n'en a pas fait mention dans ses premières déclarations d'intérêts et de patrimoine.
Les fonds, d'un montant de plus de 170 000 euros avec les intérêts, ont depuis été remboursés. Mais pour la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il y a une confusion des patrimoines. "C'est une maladresse, pas une volonté de tricher", plaide son avocat. Alain Griset, lui, attend ce rendez-vous avec sérénité. "Cela va me permettre de pouvoir expliquer, donner les justificatifs et montrer ma bonne foi dans cette opération", expliquait-il sur franceinfo début août, ajoutant qu'il n'envisageait pas de condamnation.
Dans cette affaire, le ministre est aussi visé par une autre enquête pour abus de confiance. Elle est toujours en cours à Lille, après le signalement de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Économie et des Finances.
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