Présidentielle : pour Jean Castex, une victoire de Marine Le Pen en 2022 serait "une catastrophe pour le pays"
Le Premier ministre a été interrogé mardi soir sur un sondage qui donne la cheffe de file du Rassemblement national au coude-à-coude avec le président de la République au second tour de la présidentielle de 2022.
Une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 serait "une catastrophe pour le pays", a estimé mardi 16 mars Jean Castex, en jugeant que la dirigeante du Rassemblement national n'avait "pas les compétences nécessaires pour gérer" la France. "Je me battrai de toutes mes forces pour que ça n'arrive pas", a encore assuré le Premier ministre sur BFMTV, en soulignant que "ce ne serait pas l'intérêt du pays".
"La perspective que Madame Le Pen se rapproche du pouvoir est extrêmement inquiétante", a insisté Castex, en fustigeant sa "stratégie électorale" consistant à se "revêtir d'atours un peu plus sympathiques" alors que "le fond idéologique n'a pas changé". Le Premier ministre était interrogé sur un sondage qui donne, à un peu plus d'un an du scrutin, le président de la République et la patronne du Rassemblement national au coude-à-coude au second tour.
Une attaque contre Jean-Luc Mélenchon
Jean Castex s'en est également pris aux oppositions, coupables selon lui de renvoyer dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Quand j'entends dire 'entre monsieur Macron et madame Le Pen c'est la même chose, on ne choisira pas', c'est tout à fait scandaleux", a tempêté Jean Castex, confimant faire allusion notamment au chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "C'est extrêmement choquant, cette gauche qui ne choisirait pas entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen (...). Je pense qu'une limite inacceptable a été franchie en disant ça", a-t-il ajouté.
Plusieurs voix dans la majorité présidentielle ont estimé, à l'instar du délégué général de LREM Stanislas Guerini, que Jean-Luc Mélenchon avait fait "exploser au bazooka le front républicain" en 2017 en n'appelant pas à voter Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen. Une position que le leader de LFI a réitérée récemment pour l'échéance de 2022 car, selon lui, "les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui".
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