Jean Castex acte la renationalisation du RSA en Seine-Saint-Denis
Ce dispositif, qui entrera en vigueur début 2022 pour une expérimentation de cinq ans, permettra de soulager le département de l'augmentation continue depuis plus de quinze ans du nombre de bénéficiaires du RSA.
Le département de Seine-Saint-Denis va pouvoir respirer. Jean Castex a acté, mardi 21 septembre, la renationalisation de la gestion du revenu de solidarité active (RSA) en Seine-Saint-Denis. Il ôte ainsi une partie du fardeau financier au département en contrepartie d'un renforcement des politiques d'insertion. C'est "une avancée significative, une victoire pour la Seine-Saint-Denis", a salué le président socialiste du département, Stéphane Troussel, qui y voit "un peu plus de justice et d'égalité" au profit d'un territoire frappé par un taux de pauvreté deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Si l'idée serpentait depuis plusieurs mois, le gouvernement et le département ont officialisé l'accord à l'occasion de la venue du Premier ministre sur un chantier d'insertion à l'Ile-Saint-Denis puis à la préfecture de Bobigny. "Beaucoup l'ont dit, beaucoup l'ont promis. Aujourd'hui, nous le faisons", a vanté de son côté Jean Castex, qui a inscrit cette mesure au budget examiné cet automne au Parlement, ainsi que dans la loi 3DS qui sera à l'Assemblée en décembre.
Une mise en place début 2022
Dans le détail, le dispositif, qui entrera en vigueur début 2022 pour une expérimentation de cinq ans, permettra de soulager le département de l'augmentation continue depuis plus de quinze ans du nombre de bénéficiaires du RSA. Ils étaient 101 000 fin 2020 selon le département, soit une charge de 551 millions d'euros par an, contre 220 millions en 2004.
A l'heure actuelle, le coût du RSA est pris en charge en partie par l'Etat (331 millions en 2020), en partie par le département (220 millions), loin de la promesse originelle d'un "remboursement à l'euro près" par l'Etat, selon le département.
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