Jean-François Copé et François Fillon appellent à la mobilisation en vue des législatives
Les cadres de l'UMP se sont réunis, samedi 26 mai, à Paris. Le secrétaire général, Jean-François Copé et son concurrent désormais déclaré à la tête de l'UMP, François Fillon, y ont participé également mais ont mis de côté leur rivalité.
A 15 jours du premier tour des législatives, un seul mot d'ordre : halte au feu.
Alors que les sondages donnent la droite battue, la semaine a été marquée par le duel entre le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, et l'ancien Premier ministre, François Fillon.
C'est ce dernier qui a ouvert le bal en déclarant cette semaine : "Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition.", allusion à la désignation du président du parti lors du congrès de l'UMP, prévu cet automne. Des propos que nombre de cadres ont jugé inopportuns.
Samedi, les deux hommes ont concentré leurs tirs sur François Hollande se gardant bien de s'affronter l'un l'autre. Assis l'un à côté de l'autre, ils se sont cependant à peine adressé la parole, signe que la rivalité, est bien réelle.
Copé prône la collégialité
Toute la semaine, Jean-François Copé s'est présenté en rassembleur de sa famille politique réitérant, à l'envi, ses appels à l'unité et au rassemblement.
Samedi, en arrivant dans cette réunion des cadres qu'il avait organisé, le secrétaire général de l'UMP a joué la carte de la collégialité et mis en avant le seul objectif qui vaille à ses yeux : faire élire un maximum de députés UMP à l'Assemblée nationale les 10 et 17 juin.
Dans son discours d'ouverture, M. Copé s'est même montré conciliant vis à vis de son rival. "François Fillon a parfaitement raison sur le leadership c'est une évidence. Personne ne comprendrait que l'un d'entre nous revendique je ne sais quel grade supérieur aux autres. Cela n'a aucun sens", a-t-il expliqué renvoyant au congrès le soin de trancher entre les ambitions des uns et des autres.
Reprenant la parole en clôture de ce rassemblement, le patron de la droite s'en est pris au gouvernement, dénonçant la "fausse simplicité" du nouveau pouvoir". Il a également rappelé que son parti ne passerait jamais d'alliance avec le Front national, même s'il ne s'interdit pas de parler à ses électeurs.
Fillon, cible les socialistes
Lors de son intervention en fin de matinée, l'ancien Premier ministre s'est bien gardé d'évoquer le futur de l'UMP.
Il a en revanche dressé un sévère réquisitoire contre le gouvernement, accusant "les socialistes de parler à tort et à travers de la croissance pour masquer leur laxisme congénital" et insistant sur la nécessité pour la France "de travailler plus".
Sur un ton très alarmiste, l'ancien chef de l'exécutif a par ailleurs "invité solennellement" François Hollande à renoncer à ses promesses électorales faute de quoi "il risque de porter la responsabilité d'une nouvelle réplique de la crise financière européenne".
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