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Jean-François Pilliard (Medef) accuse certains ministres d'avoir été "agressifs" à la conférence sociale

Jean-François Pilliard, délégué général du Medef, a accusé certains ministres d'avoir été "inutilement agressifs" au sujet des salaires des patrons lors de la conférence sociale. Principal visé ? Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Laurence Parisot, Benoit Roger-Vasselin et Jean-François Pilliard à l'Elysée, le 18 janvier 2012. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Jean-François Pilliard, délégué général du Medef, a accusé certains ministres d'avoir été "inutilement agressifs" au sujet des salaires des patrons lors de la conférence sociale. Principal visé ? Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici.

Interrogé dans un entretien au Monde daté de vendredi 13 juillet sur la participation du Medef au dialogue social, Jean-François Pilliard, délégué général du Medef, a affirmé que "les prochaines semaines vont être déterminantes. Il y a eu un coup de canif à la méthode qui jette un doute sur la volonté initiale", lors de la conférence des 9 et 10 juillet.

"Dans certaines tables rondes, notamment sur les rémunérations, certains membres du gouvernement ont été inutilement agressifs", a estimé M. Pilliard.

La table ronde sur les rémunérations mardi était animée par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici. A son issue, celui-ci avait annoncé un projet de loi à l'automne pour réguler certaines pratiques "excessives" en matière de rémunération des dirigeants d'entreprise.

"Il ne faudrait pas stigmatiser la grande majorité des chefs d'entreprise"

"Si l'on peut comprendre que certains excès doivent être corrigés, nous sommes surpris que la feuille de route" dressée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault "parle d'un projet de loi sur les rémunérations abusives", a affirmé M. Pilliard.

"Cela nous pose un problème de fond. Dans une entreprise privée, la rémunération des dirigeants dépend des décisions du conseil d'administration et de l'assembée générale des actionnaires", ajouté le dirigeant du Medef pour qui "il ne faudrait pas stigmatiser la grande majorité des chefs d'entreprise".

Quant à faire rentrer des délégués syndicaux dans les comités de rémunérations des entreprises "cela nous semble éminemment prématuré", a-t-il dit.

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