Jean-Luc Mélenchon ne veut pas culpabiliser le consommateur
Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFM-TV dimanche 18 décembre. Pour lui, la réindustrialisation de la France passe par la lutte contre le dumping social et non par la sensibilisation des consommateurs.
Invité de BFMTV-2012/Le Point/RMC, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que le label "Origine France garantie" avait été lancé fin mai et que cela n'avait "rien changé".
Ne pas culpabiliser
"La réindustrialisation de la France ne passe pas par une culpabilisation du consommateur", a-t-il affirmé.
Il préconise de "taxer tout ce qui rentre et qui pose problème social et environnemental". "C'est notre choix de civilisation. On taxe à la frontière européenne", a-t-il ajouté.
M. Mélenchon suggére en outre une "modification des règles à l'intérieur de l'Europe" afin de mettre fin "à l'inégalité du dumping social".
En France, le co-président du Parti de gauche a proposé de "planifier la réintroduction d'un produit quand sa production n'existe plus en France ou en Europe". Il a cité comme exemple le paracétamol.
Ne pas copier l'Allemagne
Il s'est emporté contre le fait que le gouvernement prenne en exemple l'Allemagne. A cet égard, il a assuré que le taux de chômage dans ce pays était "aussi haut" qu'en France, mais que certains jeunes, partis en apprentissage, "disparaissaient des statistiques".
Il a estimé que l'Allemagne allait "à la catastrophe" du fait notamment de sa "population vieillissante".
Retraite à 60 ans
Au passage, s'agissant de la retraite à 60 ans pour laquelle il se battra, M. Mélenchon a ironisé sur l'argument selon lequel l'allongement de la durée de vie permettait de repousser l'âge de départ à la retraite.
"Maintenant, les gens sont devenus inusables!", a-t-il dit, mais, a-t-il relevé, "en Allemagne, la tendance est inversée et les gens, maintenant, meurent plus tôt" et cela également "dans 8 pays de l'UE".
Rappelant son opposition à l'Union européenne telle qu'elle fonctionne actuellement, il a fait valoir que c'était "une catastrophe sociale qui s'annonçait devant nous".
Alors qu'il avait qualifié le candidat PS à l'Elysée, François Hollande, de "capitaine de pédalo", il a affirmé qu'il se voulait "humoristique". Pour autant, il s'est défini lui-même comme un homme au "caractère en acier trempé avec une volonté inflexible de défendre notre pays".
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