Jean-Marc Ayrault hausse le ton contre Manuel Valls
Discret jusqu'à aujourd'hui, l'ancien Premier ministre critique les budgets trop limités attribués selon lui à la région Pays de la Loire et à Nantes.
Il était resté discret depuis son départ de la tête du gouvernement. Jean-Marc Ayrault est sorti de sa réserve pour critiquer son successeur, Manuel Valls. Vendredi 10 octobre, l'ancien Premier ministre a critiqué les budgets trop limités attribués selon lui à la région Pays de la Loire et à Nantes.
Jean-Marc Ayrault, remplacé par Manuel Valls après la défaite de la gauche lors des élections municipales de mars, a adressé un courrier à son successeur. Dans ce courrier déposé mercredi à Matignon, selon Presse-Océan le député de Loire-Atlantique fait part de son "étonnement devant la faiblesse des enveloppes attribuées aux Pays de la Loire" dans le cadre du futur contrat de projets Etat-Région 2015-2020.
"Ayrault sait que nous devons baisser les dépenses"
Selon lui, la "cinquième région française en terme de population et de PIB", est "clairement défavorisée par rapport à ses voisines", de Bretagne et de Poitou-Charentes, régions du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian et de la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal. Il demande à Manuel Valls de revoir à la hausse les montants attribués aux Pays de la Loire "afin de rétablir l'équité avec les régions voisines".
Réponse de l'intéressé en déplacement à Toulouse vendredi : "Jean-Marc Ayrault, comme d'autres élus, sait parfaitement que nous devons baisser nos dépenses publiques (...) En même temps, nous avons des priorités et nous voulons préserver les investissements des collectivités locales". "Je viens de rassurer les présidents de région sur l'enveloppe des contrats de plan entre l'Etat et les régions, dont celle des Pays de la Loire, notamment sur les universités, l'innovation et la recherche", a poursuivi Manuel Valls. "Nous serons au rendez-vous, et le président (de la région Pays de la Loire) Jacques Auxiette sait qu'il pourra apporter de bonnes nouvelles à Jean-Marc Ayrault".
Jean-Marc Ayrault a justifié son intervention en disant qu'il "ne pouvait pas rester sans réagir, dans une période où il faut mettre le paquet pour encourager les investissements publics". Et il ne s'est pas arrêté là. Dans une contribution envoyée au PS pour les états généraux du parti, il donne "une leçon de fiscalité à son successeur", écrit Le Monde. Il y réclame la remise à plat du système fiscal, largement abandonnée par Manuel Valls.
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