: Vidéo Jean-Marie Le Guen "choqué" par la décision du groupe PCF-Front de gauche de voter la censure
Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement a critiqué, mercredi, le choix de la gauche de la gauche de voter la motion de censure déposée par la droite après l'adoption de la loi Macron à l'aide du 49.3.
Jean-Marie Le Guen est "choqué" par la décision "historique" du groupe GDR (communiste-Front de gauche) à l'Assemblée de voter la motion de censure UMP-UDI contre le gouvernement. "Il ne suffit pas simplement que l'extrême gauche vote avec la droite pour que ça fasse une politique pour le pays", a déclaré le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, mercredi 18 février sur RTL.
Il a reconnu un manque de "pédagogie" à l'égard des socialistes frondeurs dont les voix risquaient de manquer pour faire voter la loi Macron, finalement adoptée avec l'article 49.3. Mais il a tenu à prévenir des risques politiques : "Quelle est l'alternative à la gauche aujourd'hui ? Ce n'est pas la gauche de la gauche. C'est, au mieux, si j'ose dire, une droite qui n'a pas de projet et qui est dans l'autoritarisme."
Mélenchon et Duflot critiqués
Il a lancé une violente charge contre ses anciens alliés de gauche : "Il y a une perte de repères dans la gauche de la gauche qui est totale." Se référant à la législative partielle dans le Doubs, qui a vu l'élection du candidat socialiste face au FN au second tour, Jean-Marie Le Guen a lancé: "Que fait-il comme score, M. Mélenchon ? Que fait-elle comme score Mme Duflot ? Elle fait des scores minuscules qui n'ont d'autres objets que de nous faire prendre le risque de ne pas être qualifié au second tour et que ce soit l'extrême droite ou la droite qui soit élue. Voilà la politique de M. Mélenchon et de Mme Duflot."
Assurant que "la République est en cause aujourd'hui", il a invité la gauche à se "ressaisir" : "Il n'y a pas d'alternative républicaine aujourd'hui à ce que fait le gouvernement de Manuel Valls et de François Hollande. Si la gauche n'est pas capable de se dépasser pour porter la République" et "d'assumer ces mutations dans un esprit de justice, alors d'autres le feront à notre place, mais ce ne sera pas la gauche de la gauche".
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