Jean-Marie Le Pen a estimé dimanche que le résultat des élections régionales marquait "l'effondrement du sarkozysme"

"C'est l'effondrement du sarkozysme. Il faut à présent se préparer à la succession", a déclaré à l'AFP M. Le Pen qui se trouvait dans un grand hôtel de Nice pour la soirée électorale.

Il a ajouté : "le coup est très dur" pour M. Sarkozy, d'autant plus, a-t-il dit, que "tous les ministres engagés sont battus".

Il a appelé les militants de son parti à "se préparer à la présidentielle et à la législative".La liste FN, qu'il conduisait en Provence-Alpes-Côte d'Azur, totaliserait, selon les estimations, près de 24% des suffrages. Le FN avait obtenu 21% des suffrages au second tour des régionales de 2004 en PACA. Le leader du FN, 81 ans, a déclaré que si sa carrière politique se terminait, "elle se terminait bien". "Mais il n'est pas sûr qu'elle se termine, quand je vois Mme Veil entrer à l'Académie et qu'elle a mon âge, je me dis que j'ai encore de l'avenir", a-t-il ajouté.

De son côté, la vice-présidente du Front National, Marine Le Pen , a estimé dimanche à TF1 que les résultats des élections régionales constituaient un "très grand succès pour le Front national" et étaient la marque d'un "vote de conviction" pour le FN. "C'est un très grand succès pour le Front national ce soir puisque nous augmentons de façon très significative notre score dans les 12 régions où nous étions présents, de deux à quatre points", a jugé Mme Le Pen , tête de liste FN dans le Nord/Pas-de-Calais, où elle est arrivée en troisième position.

"Nous sommes donc là face à un vote de conviction, un vote d'adhésion", a-t-elle ajouté, estimant que le résultat du FN "marquait le paysage pour la prochaine présidentielle". "Le courant national est revenu comme un acteur majeur, et il sera un acteur majeur de la prochaine grande échéance nationale que sera l'élection présidentielle", a-t-elle poursuivi.

Dans les conseils régionaux où le FN compte des élus, "nous ferons comme nous l'avons toujours fait: un remarquable travail d'opposition pour convaincre les Français de la crédibilité, de la capacité du Front national", a-t-elle assuré