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Jean-Marie Le Pen renvoie à sa fille l'accusation de "faute politique"

La polémique continue ce lundi entre la présidente du Front national et son président d'honneur de père. Sur RMC, Jean-Marie Le Pen a répondu à Marine Le Pen, qui avait qualifié de "faute politique" une phrase controversée sur Patrick Bruel, que la "faute politique" était de "s'aligner sur la pensée unique".
Article rédigé par franceinfo
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  (Jean-Marie Le Pen dans l'ombre de sa fille  © MAXPPP)

A l'origine de ce premier conflit public, par médias interposés, une nouvelle petite phrase de Jean-Marie Le Pen. Dans une vidéo, il s'en était pris à des artistes hostiles au FN comme Guy Bedos, Madonna et Yannick Noah. Et en citant Patrick Bruel, qui est juif, il avait évoqué en riant une "fournée la prochaine fois". 

 

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Des propos critiqués très vite par Marine Le Pen qui accuse son père d'avoir commis une "faute politique, dont le Front national subit les conséquences".   

 

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La réplique de Jean-Marie Le Pen - qui avait d'abord tenté de limiter les dégâts sur France info - n'a pas tardé : "Je considère que la faute politique, c'est ceux qui se sont alignés sur la pensée unique. Ils voudraient ressembler aux autres partis politiques. Si c'est le voeu d'un certain nombre de dirigeants du FN, ils ont réussi. C'est eux qui ont fait une faute politique, pas moi" , a t-il dit sur RMC.

Et il a répondu dans la foulée à Florian Philippot qui avait dénoncé des propos d'une "brutalité inappropriée"  : "Même une danseuse de l'opéra n'aurait pas trouvé ça brutal".

 

Une affaire qui divise les militants. Ainsi à Marseille il y a ceux qui estiment qu'il faut que Marine Le Pen mette son père dehors. Et ceux qui approuvent plutôt le président d'honneur du FN : "Je suis pas pour mais je ne suis pas contre non plus. "

 

Cette affaire divise les militants marseillais : un reportage de Marie-Christine Lauriol

Reste à savoir si ce nouveau dérapage de Jean-Marie Le Pen va compliquer le souhait de Marine Le Pen de créer un groupe d'eurosceptiques au Parlement européen. Nicolas Bay, le secrétaire général adjoint du Front national, veut croire que non. 

Nicolas Bay pense que les questions de fond vont primer loin de ces "polémiques franco-françaises"

 

 

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