Jean-Pierre Chevènement retire sa candidature à l'élection présidentielle

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a annoncé, mercredi 1er février, qu'il se retirait de la course présidentielle "n'ayant plus aujourd'hui les moyens de continuer sa campagne".

Le 25 janvier, il annonçait une campagne "très brutale et courte", sur Canal Plus. La suite de la compétition se passera sans lui. A 72 ans, le sénateur du Territoire Belfort, Jean-Pierre Chevènement a décidé de jeter l'éponge.

Cette annonce, qui intervient à 81 jours du premier tous du scrutin, est une demi surprise.

Interrogé le 16 janvier dernier sur France 2, quant à sa faible existence dans les sondages (entre 0 et 1%) et sur sa volonté de se maintenir dans la course à la présidentielle, M. Chevènement expliquait que son objectif "était pédagogique" et qu'il espérait "faire bouger les lignes".

Les raisons du retrait

Quelques minutes après l'annonce de son retrait par une dépêche d'agence, M. Chevènement a publié, mercredi matin sur son site de campagne "Chevènement 2012" les raisons de son renoncement.

"Ayant pu exercer, autant que je le pouvais, le rôle pédagogique que je m'étais assigné, et n'ayant plus aujourd'hui les moyens de continuer ma campagne, je décide de retirer ma candidature à l'élection présidentielle. Je continuerai cependant, demain comme hier, à faire entendre ma voix pour servir la République", écrit l'ancien ministre.

"Dans les temps difficiles qui sont devant nous, rien n'est plus important que de maintenir un recours républicain", poursuit-il.

"J'indiquerai bien sûr, le moment venu, le candidat à l'élection présidentielle auquel, les yeux ouverts, j'apporterai mon soutien", conclut-il.

"Décision sage", selon Hollande. Mélenchon, ne commente pas pour l'instant.

Invité de la matinale de France Inter, Jean-Luc Mélechon a appris en direct le retrait du président d'honneur du MRC.

Attendant de connaître les consignes de soutien de M. Chevènement, le candidat du Front de gauche a déclaré que ce serait un honneur de l'avoir à ses côtés.

Presque au même moment, le candidat socialiste, François Hollande a lui aussi commenté la décision de M. Chevènement.

"Je pense que c'est sage de sa part de faire en sorte que nous puissions nous rassembler dès le premier tour", a déclaré M. Hollande. "Il ne tient qu'à lui de se mettre derrière le mouvement que j'ai engagé, mais j'ai du respect pour la décision qu'il vient de prendre", a-t-il ajouté.