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Joly relance l'invitation de Cohn-Bendit pour préparer un nouveau traité européen

La candidate d'Europe Ecologie Les Verts, Eva Joly, a réitéré, lundi 19 décembre, l'appel à la concertation proposée la veille par Daniel Cohn-Bendit, afin de préparer un nouveau traité européen. Selon l'eurodéputée, il n'y a pas de temps à perdre.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Eva Joly (12 novembre 2011) (AFP)

La candidate d'Europe Ecologie Les Verts, Eva Joly, a réitéré, lundi 19 décembre, l'appel à la concertation proposée la veille par Daniel Cohn-Bendit, afin de préparer un nouveau traité européen. Selon l'eurodéputée, il n'y a pas de temps à perdre.

Au lendemain du conseil fédéral de son parti, l'eurodéputée, Eva Joly, a approuvé lundi l'idée de Daniel Cohn-Bendit.

"Je lance les invitations aujourd'hui, je rebondis immédiatement sur la proposition de Dany Cohn-Bendit", a déclaré Mme Joly sur i-TELE, estimant qu'au vue de la crise "on ne peut pas attendre les élections dans cinq mois pour réagir".

Invité du 20h00 de France 2 dimanche soir, le coprésident des Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, avait proposé que Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon discutent de la crise de la dette dans l'UE, en appelant à "l'intelligence nationale". Lors de cette intervention, il avait également sévèrement taclé le président de la République, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande Angela Merkel.

Le temps presse

"Nicolas Sarkozy nous dit 'l'accord que j'ai trouvé avec Mme Merkel est le seul possible', moi je dis ce n'est pas vrai", a déclaré l'eurodéputé EELV sur France 2.

Que "Nicolas Sarkozy, président de la République, François Hollande, candidat à la présidentielle, François Bayrou, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon se mettent autour d'une table" et "qu'ils proposent" des choses, car "ce n'est pas en attendant huit mois qu'on va renégocier cet accord", a-t-il ajouté, soulignant que la candidate EELV était d'accord avec lui sur cette initiative.

Pour M. Cohn-Bendit qui souhaite ainsi faire appel à "l'intelligence nationale" plutôt qu'à "l'union nationale", "il y a une possibilité", il ne faut "pas seulement le frein à l'endettement, il faut aussi de la solidarité européenne" avec une "communautarisation des dettes", "c'est possible".

Il a également souligné qu'il fallait "mettre sur la table" des ressources telles que "la taxe sur les transactions financières, 55 milliards au niveau de l'Europe" et une "taxe sur les téléphones mobiles" pouvant rapporter "20 milliards de plus".

Le couple franco-allemand critiqué

Interrogé sur Nicolas Sarkozy, il a estimé qu'en acceptant l'accord avec l'Allemagne, celui-ci avait "l'air d'un petit garçon" : il y a six mois il voulait les eurobonds et "six mois après, la maîtresse Merkel lui a tapé sur les doigts et il dit les eurobonds j'en ai pas besoin!", a lancé Daniel Cohn-Bendit qui "croit" que le chef de l'Etat "veut sauver l'Europe".

Pour l'eurodéputé de nationalité allemande, "Merkel est bloquée idéologiquement, il faut la sortir de là par des propositions concrètes" et "se mettre d'accord avec d'autres Européens". "La France, avec les Belges, les Danois, avec le Parlement européen, pourrait faire avancer" les choses, a-t-il conclu.

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