Affaire Julien Bayou : le parti "aurait dû lancer l'enquête externe beaucoup plus tôt", estime Marine Tondelier

"On doit créer une culture de sécurisation des femmes dans les organisations professionnelles et politiques", estime la secrétaire nationale des Écologistes-EELV.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELV, le 9 avril 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Cette enquête, non seulement il fallait la lancer, mais on aurait dû le faire beaucoup plus tôt", déplore mardi 9 avril sur France Inter Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELV, alors que le parti a décidé d'ouvrir une enquête externe sur Julien Bayou, l'ancien patron d'EELV accusé par son ex-compagne de "violences psychologiques". Pour Marine Tondelier, c'est parce qu'à "l'époque le patron de l'organisation était" justement Julien Bayou que le parti n'a pas lancé plus tôt d'enquête externe.

La patronne des Écologistes assure que son parti a pris "ses responsabilités" en proposant l'organisation de cette enquête. "J'ai pris la décision qu'aurait prise n'importe quel chef d'entreprise, n'importe quel président d'association ou n'importe quel patron de chaîne de radio", soutient-elle. Marine Tondelier considère que cette affaire "n'est pas juste un problème de son ex-compagne". "Plusieurs personnes témoignent et m'ont appelée", précise-t-elle.

"25% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail"

Marine Tondelier souhaite que ce sujet soit donc "traité dans un cadre approprié", c'est-à-dire "par un cabinet d'avocats avec une enquête à charge et à décharge" qui respecte aussi bien "la présomption d'innocence" que "la présomption de crédibilité des femmes". "On a suffisamment parlé de cette enquête dans les médias pour qu'on aille au bout, il faut qu'on sache maintenant ce qui s'est passé", lance-t-elle.

La secrétaire nationale du parti Les Écologistes-EELV rappelle qu'en France "25% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail". Face à ce constat, elle estime qu'il faut "prendre extrêmement au sérieux" ce sujet. "On doit créer une culture de sécurisation des femmes dans les organisations professionnelles et politiques", affirme-t-elle.

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