Karachi : Accoyer refuse la création d'une nouvelle mission parlementaire
Plusieurs fois, les socialistes ont réclamé la réouverture d'une mission parlementaire d'information sur l'attentat de Karachi - la précédente ayant terminé ses travaux en mai 2010. Hier encore, Jean-Marc Aurault, chef de file des députés PS, a écrit à Bernard Accoyer, le président UMP de l'Assemblée Nationale, pour solliciter l'ouverture d'une nouvelle mission parlementaire au vu de "nouveaux éléments". Le socialiste avait estimé que cette mission pouvait
"associer les différentes commissions permanentes compétentes" (finances, lois,
affaires étrangères et défense), compte tenu du caractère "complexe" et
"sensible" du sujet.
Bernard Accoyer vient de faire connaître sa réponse : il n'y aura pas de nouvelle mission d'information sur l'attentat qui avait coûté la vie à 11 salariés français de la Direction des constructions navales, en 2002. "J'ai fait savoir que cette mission ne pouvait pas être créée car la
première mission vient de remettre ses conclusions" déclare aujourd'hui le patron de l'Assemblée Nationale, qui insiste sur le fait qu'il y a des "poursuites judiciaires en cours".
Bernard Accoyer a par ailleurs indiqué qu'il restait sur sa position de ne
pas communiquer au juge Marc Trévidic les documents de la mission d'information,
en arguant du principe de la séparation des pouvoirs : "le juge a le rapport et il a tous les moyens d'auditionner toutes les
personnes auditionnées par la mission".
Des parties civiles avaient manifesté leur intention de porter plainte pour
"entrave à la justice" contre le président de l'Assemblée nationale pour son
refus de transmettre à la justice le contenu d'auditions parlementaires.
- Les méandres et les zones d'ombre de "l'affaire Karachi" : explications de Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart et co-auteur de Le contrat Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier (Stock). Il répond à Jean Leymarie.
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