L'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi
Les députés Front de
Gauche avaient prévenu : ils ne voteraient pas le texte sur la sécurisation de
l'emploi. "Vous réalisez le rêve du Medef (...). Ce projet de loi
comprend de nombreux reculs ", avait lancé André Chassaigne, président
du groupe Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale.
Les députés FDG ont donc
voté contre, s'opposant aux socialistes et aux radicaux de gauche qui ont voté
pour. Les deux députés Front national ont aussi voté contre, tout comme trois députés UMP (dont Henri Guaino), six socialistes et trois radicaux de gauche.
Le texte a été adopté par 250 voix contre 26. Mais la surprise vient des
abstentions : en plus des groupes UMP et UDI, les députés écologistes se sont
également abstenus, créant ainsi une division dans les rangs de la majorité.
Dès la semaine prochaine au Sénat
Le texte prévoit notamment
la possibilité de négocier des baisses de salaires en échange d'un maintien des
effectifs. Il fait suite à la signature par le patronat et trois syndicats, en
janvier dernier, d'un accord sur la sécurisation de l'emploi. Ce mardi encore,
en début d'après-midi, les syndicats qui n'ont pas signé l'accord ont appelé à
manifester à Paris et dans plusieurs villes de France.
Le projet devra maintenant
passer devant le Sénat, à partir du 17 avril. Après son adoption par les sénateurs,
il sera réétudié par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat pour
trouver un texte commun aux deux assemblées. Objectif : appliquer le texte dès
la mi-mai.
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