Cet article date de plus de treize ans.

"L'état d'esprit d'Arnaud n'est pas aux tractations", selon son porte-parole

Dimanche soir, rue de Solférino, le sourire dominait chez les soutiens d'Arnaud Montebourg. Mais pas question d'évoquer ses intentions pour le 2e tour. Le député de Saône-et-Loire réunit son équipe lundi après-midi et sera l'invité du 20h de France 2
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Arnaud Montebourg (THOMAS COEX / AFP)

Dimanche soir, rue de Solférino, le sourire dominait chez les soutiens d'Arnaud Montebourg. Mais pas question d'évoquer ses intentions pour le 2e tour. Le député de Saône-et-Loire réunit son équipe lundi après-midi et sera l'invité du 20h de France 2

"L'état d'esprit d'Arnaud n'est pas aux tractations. Il est de constater la façon dont les deux candidats qui sont arrivés en tête analysent le score qu'il a fait et en tirent les conséquences", a expliqué à la mi soirée, Géraud Guibert, le porte-parole d'Arnaud Montebourg.

Son choix dépendra des propos tenus par les deux lauréats sur ses thèmes de prédilection notamment la démondialisation, le protectionnisme, la VI République, la transformation écologique de l'économie, souligne encore M. Guibert arguant du fait qu'"il est très identifié sur des sujets qui sont vis-à-vis des gens très importants".

La "démondialisation" comptera...mais aussi la démocratie irréprochable
A la question : "Et vous voyez un François Hollande se convertir au protectionnisme ? ". Le silence quelque peu gêné suivi d'un sourire de circonstance pourraient laisser augurer des intentions du pourfendeur de la spéculation.

Pas si simple, car d'un autre côté, Arnaud Montebourg a pris des positions très claires sur l'affaire Guérini, quelque peu différent du choix opéré par l'ancienne première secrétaire du PS. Martine Aubry l'a répété à plusieurs reprises. Elle "fait confiance à la justice" et attend son verdict pour se déterminer sur l'avenir, au sein du parti, de l'élu des Bouches-du-Rhône.

"Arnaud a posé clairement, dans le deuxième débat télévisé, l'idée qu'il fallait qu'il y ait une responsabilité politique qui soit autonome de la stricte responsabilité pénale. En termes d'organisation politique, on ne peut pas attendre simplement les sanctions pénales pour en tirer les conséquences politiques", insiste le porte-parole. Une pierre dans le jardin de la maire de Lille. Et de poursuivre : "Cette conception moderne et future de la responsabilité politique dans la VI République... il faudra voir si l'un des candidats y trouve un intérêt".

Hollande, Aubry ou aucun des deux ?
Arnaud Montebourg n'a-t-il pas en effet déclaré il y a peu : "Hollande-Aubry, c'est pareil...". Réponse du porte-parole : "On va voir. Peut-être que dans les deux jours qui viennent, cela ne va plus être pareil", avant d'ajouter : "Il (Arnaud Montebourg, ndlr) a bien conscience que l'électorat a voté pour lui bien sûr, mais aussi pour un certain nombre de choses sur le fond, donc il n'est pas question qu'il s'assied sur tout ça. Ce n'est pas du tout son état d'esprit. Pas du tout".

Dimanche soir, alors que tous les résultats n'étaient pas encore connus, le médaillé de bronze de la compétition socialiste, ressemblait fort à un faiseur de roi, ou de reine. Ironie de l'histoire pour cet ardent défenseur de la VI République.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.