L'État vend ses bijoux de famille
L'État vient de céder 3,96% de sa participation au capital de Safran. Pour François Lenglet, sur le plateau de France 2, l'opération n'est pas vraiment rentable.
L'État vient d'engager la cession de 3,96% du capital du groupe d'aéronautique et de défense Safran. Mais pour le journaliste François Lenglet, ce n'est pas forcément une bonne opération. "Plutôt que de vendre le patrimoine de l'État, il serait plus intéressant de s'endetter parce que les taux d'intérêt des emprunts publics ont considérablement diminué, au point que l'État, aujourd'hui, s'endette quasiment à coût zéro", précise le spécialiste, sur le plateau de France 2.
Un signal de rigueur budgétaire
Les actions qui ont été vendues produisent, elles, des dividendes. Selon François Lenglet, les actions françaises rapportent en moyenne 3% par an.
Mais alors, pourquoi l'État a-t-il choisi de céder des actions tout à fait rentables ? "C'est un signal qu'on veut envoyer, un signal de rigueur dans la gestion des comptes publics en limitant la progression de la dette, un signal à destination de la Commision de Bruxelles, qui est très vigilante, et des investisseurs. [...] Une opération qui, au final, va coûter de l'argent aux contribuables", conclut le journaliste.
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