L'ex-ministre Caroline Cayeux conteste le chiffrage de son patrimoine par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
Deux jours après sa démission du gouvernement, l'ex-ministre Caroline Cayeux conteste l'évaluation de son patrimoine faite par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Ses avocats, Edouard de Lamaze et Myriam Mayel, affirment mercredi 30 novembre, dans un communiqué transmis à l'AFP, que l'instance "a fait varier le montant" de la valorisation de l'appartement parisien de Caroline Cayeux, "pour atteindre une somme démesurée de 23 000 euros du mètre carré".
La HATVP a annoncé avoir saisi la justice, suspectant une "évaluation mensongère" du patrimoine de l'ancienne ministre déléguée aux Collectivités territoriales, notamment de ce logement parisien, et une "fraude fiscale".
"Une simple recherche sur les sites des impôts ou sur un site d'estimation en ligne fait apparaître une valorisation conforme et même inférieure à celle déclarée par Madame Cayeux" pour cet appartement de "210 mètres carrés", ajoute le communiqué des avocats.
"Un désaccord (...) sur la valeur du mètre carré d'un appartement ne constitue évidemment pas une infraction pénale", poursuivent les avocats, jugeant "aussi grave qu'incompréhensible", l'accusation de fraude à l'encontre de leur cliente. "Nous nous étonnons fortement d'un tel acharnement de la Haute Autorité", ajoutent-ils, mettant en avant que l'ex-ministre "n'a eu aucun comportement illégal". Elle "tient à la disposition de la Justice l'ensemble des éléments nécessaires pour faire cesser au plus vite une telle atteinte à son honneur", concluent-ils.
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