L'Outremer attend François Hollande
Saint-Martin, ses hôtels de luxe, ses plages paradisiaques baignées de soleil, mais aussi sa misère. Une jeunesse très peu formée, un taux de chômage record, ici un actif sur quatre n’a pas de travail, et il y a plus de bénéficiaires du RSA que de gens qui paient l’impôt sur le revenu, certains travaillant dans la partie hollandaise de l’île, sans le déclarer.
A 25 km de là, la très sélecte Saint Barth a un tout autre problème : apurer une énorme dette fiscale en trouvant un accord avec l’Etat. Sur ces deux îles, François Hollande est donc attendu de pied ferme. En 2012, il n’a pas été ici plébiscité comme dans le reste de l’outremer. Saint Martin lui a accordé une courte majorité, Saint-Barth a choisi Sarkozy à 83%. Mais les attentes sont nombreuses.
Elles le seront encore plus demain en Martinique, et dimanche en Guadeloupe. Vie chère, chômage des jeunes, taux de pauvreté trois à quatre fois plus élevé qu’en métropole. On est loin de l’égalité économique réclamée par les insulaires. Il y 3 ans, le candidat Hollande prenait 30 engagements pour l’outremer et les scores électoraux suivaient : 70% des Guadeloupéens et Martiniquais votaient pour lui. Le chef de l’Etat pourrait annoncer un projet de loi consacré à l’égalité réelle au Palais des sports de Gosier, en Guadeloupe, dimanche soir.
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