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L'UMP doit élire son président de groupe à l'Assemblée nationale mercredi

Trois candidats sont en lice pour présider le groupe UMP à l'Assemblée nationale : le président sortant Christian Jacob, l'ancien ministre du travail Xavier Bertrand et Hervé Gaymard. L'élection est programmée mercredi 20 juin entre 11 et 12 heures.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Jean-François Copé et Christian Jacob discutent à l'Assemblée, le 29 mars 2011. (AFP - Jacques Demarthon)

Trois candidats sont en lice pour présider le groupe UMP à l'Assemblée nationale : le président sortant Christian Jacob, l'ancien ministre du travail Xavier Bertrand et Hervé Gaymard. L'élection est programmée mercredi 20 juin entre 11 et 12 heures.

Prélude à la compétition pour la tête de l'UMP prévu lors d'un congrès cet automne, celle pour la présidence du groupe à l'Assemblée.

Si le député de Seine-et-Marne, Christian Jacob, n'a pas fait mystère de son ambition à sa réélection en cas de victoire aux législatives, l'élu de l'Aisne, Xavier Bertrand, a fait connaître ses intentions mardi 19 juin lors de son passage sur RTL.

Parmi les autres pressentis, seul Hervé Gaymard a confirmé. Les députés UMP avaient jusqu'à mardi 19 juin 18 heures pour faire acte de candidature.

Jacob : "une opposition sans concession mais déterminée"

Premier des candidats déclarés, Christian Jacob. L'élu de Seine-et-Marne peut compter sur le soutien de celui à qui il a succédé, l'actuel patron de l'UMP, Jean-François Copé.

Pour mener sa courte campagne, l'élu de Seine-et-Marne a fait valoir lundi "une opposition déterminée et sans concession", lundi sur Europe 1.

"Dès le début de la semaine extraordinaire, nous devons être à l'offensive, tout particulièrement sur le collectif budgétaire", a encore promis ce proche de Jean-François Copé qui se présente à nouveau en ticket avec ses deux vice-présidents, Bernard Deflesselles et Christian Kert.

Bertrand : "il faut qu'il y ait aussi un changement pour ce groupe UMP"

Réélu sur le fil dimanche, Xavier Bertrand a confirmé sa candidature mardi matin sur RTL.

"Il y a aujourd'hui une nouvelle donne politique et je pense qu'il faut qu'il y ait aussi un changement pour ce groupe UMP", a-t-il expliqué.

"Il va falloir que nous soyons une opposition combative, résolue, qui sache aussi prendre en compte l'intérêt général ; l'esprit de responsabilité ça compte ; et puis, il faudra aussi donner toute sa place, toute leur place à chacun des députés, qu'ils soient expérimentés ou qu'ils soient nouveaux. C'est un challenge qui me passionne ; c'est un nouveau défi ; j'ai à la fois l'expérience de ministre, de député aussi", a-t-il également fait valoir.

L'ancien ministre a tenté par ailleurs de faire taire les commentaires d'une première manche.

"ça n'est pas la première étape de l'élection à la présidence de l'UMP. Celui qui vous parle aujourd'hui est un homme politique qui est libre, qui a ses amitiés, bien évidemment mais qui doit bien veiller à ce que les députés qui ont été élus (...) ne se sentent pas déjà dans la logique de la présidence de l'UMP", a-t-il ajouté.

Challenger : Hervé Gaymard

L'ancien ministre Hervé Gaymard sera le troisième homme de la compétition.

Réélu dimanche, le député UMP de la Savoie avait émis l'hypothèse. "Ca fait effectivement partie des choses possibles. Je n'ai pas encore officiellement présenté ma candidature. Je prendrai ma décision (lundi) matin et j'adresserai, le cas échéant, ma lettre de candidature à mes collègues députés dans la foulée".

En 2010, M. Gaymard s'était déjà présenté face à Christian Jacob et avait recueilli 47 voix.

Leonetti et Estrosi jettent l'éponge

Dans une interview au Figaro, mardi 19 juin, le député des Alpes-Maritimes Jean Leonetti avait indiqué qu'il prendrait sa décision. Il n'ira pas. En 2010, il avait lui aussi tenté l'aventure face à M. Jacob récoltant 109 voix contre 151 pour le député de Seine-et-Marne.

Dans ce même entretien, l'ancien ministre des affaires européennes développe un propos plus politique et indique avoir fait part de ses réticences, entre les deux tours des législatives, vis-à-vis de la consigne du "ni-ni", c'est-à-dire ni Front national ni front républicain".

Réélu dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, dont le nom circulait ne sera pas non plus candidat.

Reportage France 2, David Doukhan et Bruno Girodon

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