L'UMP en ordre dispersé sur les réponses au terrorisme
L'entourage de Nicolas Sarkozy le reconnait : depuis quelques jours, ça part un peu dans tous les sens. Et de mettre cela sur le compte de l'émotion. La réunion convoquée par le président de l'UMP ce mercredi matin doit permettre de canaliser, de centraliser les propositions des uns et des autres, car se dégage comme une impression de cacophonie.
Entre ceux qui veulent un Patriot Act à la française comme Valérie Pécresse, d'autres pour qui certaines libertés peuvent facilement être abandonnées - c'est ce que pense Claude Guéant - ou encore ceux qui plaident, comme Laurent Wauquiez, pour la déchéance de nationalité pour les Français coupables d'actes de terrorisme, les choses ne sont pas claires.
Alors que le pays est encore sous la vague de l'émotion, l'enjeu pour l'UMP est donc d'arriver à être présent dans le débat politique avec la proposition de mesures concrètes, sans pour autant briser l'unité nationale : "Il faudra faire preuve de hauteur ", dit-on à la direction du parti. Pas facile d'être celui qui brisera l'unité nationale, à l'oeuvre depuis les attentats de la semaine dernière, et alors que le Premier ministre a été applaudi par un hémicycle uni lors de son discours à l'Assemblée mardi. Alors, pour réfléchir autour de Nicolas Sarkozy, ils seront une quinzaine ce mercredi matin. Des anciens ministres de l'intérieur et des élus du parti spécialistes des questions de sécurité, comme Eric Ciotti ou Guillaume Larrivé.
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