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La candidate démocrate pour le poste de sénateur, Chris Coone, pourrait l'emporter grâce au Tea Party

Elle a été remise en selle par le choix des républicains d'investir Christine O 'Donnell, représentante du Tea Party, préféré à Michael Castle, vétéran de la politique.Le Grand Old Party (GOP) a ainsi peut-être tiré un trait sur ses chances de l'emporter dans le Delaware (est), où le vice-président Joe Biden a abandonné son siège de sénateur.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
La candidate républicaine Chris O'Connell, issu des rangs du Tea Party: un "boulet" pour les républicains ? (Mark Wilson - Getty Images - AFP)

Elle a été remise en selle par le choix des républicains d'investir Christine O 'Donnell, représentante du Tea Party, préféré à Michael Castle, vétéran de la politique.

Le Grand Old Party (GOP) a ainsi peut-être tiré un trait sur ses chances de l'emporter dans le Delaware (est), où le vice-président Joe Biden a abandonné son siège de sénateur.

Dans le même temps, les républicains ont peut-être plombé leurs espoirs de devenir majoritaires au Sénat des Etats-Unis d'Amérique...

Mike Castle, 71 ans, était depuis 1993 élu du Delaware à la Chambre des représentants, où il achève son neuvième mandat. Ce modéré semblait bien parti pour l'emporter face à Chris Coons. Problème: il n'était pas du goût du Tea Party, mouvance plus droitière que le Parti républicain sur nombre de sujets... Et sa défaite face à Christine O 'Donnell à la primaire républicaine, en septembre, a été un coup de tonnerre que personne n'avait vu venir.

Pour autant, malgré le soutien de Sarah Palin (candidate à la vice-présidente en 2008 aux côtés de John McCain), le nom de Christine O 'Donnell est vite devenu un handicap pour le GOP dans le Delaware. Selon la moyenne des sondages établie par le site internet Real Clear Politics, Chris Coons surfe désormais en tête des intentions de vote avec un peu plus de 17 points d'avance sur la représentante du Tea Party.

Les détracteurs de cette candidate de 41 ans ont vite mis en
avant son manque d'expérience et rappelé certains de ses propos sur la sexualité. Alors qu'elle dirigeait un groupe chrétien prônant l'abstinence sexuelle, elle avait ainsi expliqué qu'"on ne peut pas se masturber sans luxure".

Chris O'Donnell s'est aussi attirée une couverture médiatique internationale avec la diffusion de surprenantes interventions télévisées à la fin des années 90. Elle y fustigeait l'avortement et la pornographie. Et avouait au passage avoir "fricoté avec la sorcellerie". Ce qui restera sans doute sa marque déposée, notent les spécialistes...

Divisions dans le camp républicain
Sa victoire dans la primaire et les sondages favorables à Chris Coons ne soulèvent pas l'enthousiasme dans les rangs républicains... La fille du sénateur républicain et ex-candidat à la présidence John McCain a ainsi estimé à la mi-octobre que la candidature de Christine O'Donnell au Sénat était une folie qui décrédibilisait l'engagement politique en général. "Christine
O 'Donnell ôte toute crédibilité à une candidature à une fonction publique", a estimé Meghan McCain.

Les démocrates du Delaware ne se privent pas de relever le radicalisme de la candidate officielle des républicains. Pour le sénateur Robert Menendez, qui dirige le comité de campagne du parti dans ce petit Etat de la côte Est, "les républicains du Delaware ont choisi une extrémiste de droite qui n'a rien à voir avec les valeurs du Delaware".

Face à sa rivale, Chris Coons explique à ses partisans: "Je crois aux idées. Elle croit en l'idéologie."

A la mi-octobre, le président Barack Obama comme Joe Biden sont venus ensemble soutenir leur poulain dans le Delaware. Ils en ont profité pour réaffirmer implicitement les liens qui unissent le Tea Party aux républicains. "Ne vous y trompez pas, l'élection est un vrai choix (...) et les enjeux ne pouvaient pas être plus grands", a souligné le locataire de la Maison blanche lors d'une réunion publique à Wilmington.

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