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La déchéance de nationalité au Sénat, l'autre dossier brûlant de Manuel Valls

Il n'y a pas que la loi El Khomri à l'agenda de Manuel Valls. Le débat sur la déchéance de nationalité revient ce mardi au Sénat. Et la droite pourrait bien donner du fil à retordre au Premier ministre.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le Premier ministre s'exprimera devant la Commission des lois © SIPA/Eric Dessons)

Déchéance, saison 2, épisode 1, au Sénat. Manuel Valls va passer son grand oral à 9h30 ce lundi devant la Commission des lois. L'équation est la suivante : comment sauver la révision de la Constitution, voulue par François Hollande, dans une chambre haute où la gauche est minoritaire? 

A Matignon, on est optimiste. "La droite est divisée sur le sujet ! ", se rassure un proche du Premier ministre. La primaire est passée par là : sarkozystes contre fillonnistes, et des centristes en position d'arbitre. "Ils ne trouveront pas de majorité alternative pour réécrire le texte voté à l'Assemblée. "

La droite prête à jouer la montre

Problème, la version, chez Les Républicains, n'est pas du tout la même. L'article premier sur l'état d'urgence, ça passe. Le deuxième, sur la déchéance, sera réécrit. La formulation va faire l'objet d'un arbitrage en réunion de groupe, avec deux modifications envisagées. Il s'agirait de limiter la déchéance aux seuls crimes terroristes, fini l'élargissement aux délits, contrairement au texte issu de l'Assemblée.

Et puis ça coince toujours sur les binationaux. Il n'est pas question, pour la droite, de créer des apatrides. Il faut revenir à la formulation initiale, issue du discours de Versailles avant Noël.

Hollande veut aller vite

De quoi faire perdre du temps à François Hollande, qui espère toujours convoquer les parlementaires en Congrès avant l'été. "Ce n'est pas le moment de jouer l'apaisement. Avec la réforme du Code du travail, c'est le deuxième texte qui peut mettre Hollande au tapis ", souligne un sénateur proche de Nicolas Sarkozy. 

Le 10 février, une majorité avait été trouvée à l'Assemblée : 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions. 

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