Délit d'apologie du terrorisme : "Pour lutter de manière implacable contre le terrorisme, il faut le faire en respectant toujours nos libertés fondamentales", déclare Manuel Bompard
"Pour lutter de manière implacable contre le terrorisme, il faut le faire en respectant toujours nos libertés fondamentales", a argué mardi 26 novembre sur France Inter le coordinateur de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, au sujet de la proposition de loi LFI visant à supprimer du code pénal le délit d'apologie du terrorisme. "Sinon on donne raison aux motivations des terroristes", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône.
"Le fait d'avoir déplacé ce délit pour le mettre dans le code pénal en 2014 a produit des dérives qui, depuis, ont été largement documentées", a expliqué Manuel Bompard. Le texte des Insoumis entend supprimer le délit d'apologie du terrorisme créé par une loi de 2014, défendue par Bernard Cazeneuve. Selon LFI, "la loi du 29 juillet 1881" sur la liberté de la presse est suffisante puisque traitant "des faits relevant des délits d'apologie de crime, d'apologie de crime de guerre, d'apologie de crime contre l'humanité".
"On a le droit de débattre en France de la meilleure manière d'encadrer les problématiques et les délits d'apologie du terrorisme", a défendu le coordinateur national du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. "J'ai été estomaqué par la forme de 'trumpisme' politique et médiatique qu'a suscité cette proposition de loi", a-t-il poursuivi. Pour justifier cette initiative législative, Manuel Bompard s'est notamment appuyé sur les explications de l'ancien juge antiterroriste Marc Trevidic, qui a dénoncé début octobre un "usage dévoyé de la loi" de 2014. "Nous ne sommes pas seuls", a répété le député des Bouches-du-Rhône.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.