La France s'apprête à revoir ses objectifs de croissance et de réduction des déficits
François Hollande a donné le ton mardi après le rapport de
la Cour des comptes. Le président de la République a laissé entendre une
prochaine révision des objectifs des croissance : "Nous le ferons dans les
prochains jours si c'est nécessaire" , a expliqué le chef de l'État.
Le chiffre
sur lequel travaille le gouvernement depuis plusieurs mois, 0,8% de croissance
pour 2013, a été
jugé peu réaliste par la Cour des comptes qui rejoint ainsi de
nombreux économistes qui s'étaient déjà inquiétés de ce chiffre surévalué lors
de l'examen du budget en fin d'année 2012.
Probable que la France ne tienne pas la réduction du déficit
Ce mercredi, plusieurs ministres ont également commencé à évoquer
cette possibilité de voir la croissance moins importante que prévue. Ce qui
aura une conséquence directe : l'impossibilité pour la France de tenir ses
objectifs de déficit public. Initialement, la France souhaitait l'amener à 3% du PIB cette année.
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères a ainsi
jugé "probable" que la France ne tiendrait pas cet objectif. Les ministres
du Budget et de l'Économie ont également commencé à évoquer cette idée.
Prochaine étape le 15 mars
Ainsi,
Jérôme Cahuzac a estimé sur France Inter que "la
probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisé au fur et à mesure que la croissance pâlissait,
non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et même dans
le monde. Chacun sait bien qu'il est difficile d'atteindre des objectifs
nominaux de déficits publics quand la conjoncture est à ce point défavorable" .
Sur France Info, Pierre
Moscovici a préféré temporiser, expliquant que le gouvernement s'en tenait
au calendrier annoncé pour une éventuelle révision. Ce pourrait être le cas
lors de la présentation du programme de stabilité le 15 mars au Parlement. Juste
avant, le 22 février, la Commission européenne aura publié ses propres prévisions.
Mais le ministre de l'Economie et des Finances évoque lui aussi, d'ores et déjà, un possible "réexamen" de l'objectif des 3% de déficit public.
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