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La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique émet des réserves sur la reconversion de l'ancien ministre Julien Denormandie

L'ancien ministre de l'Agriculture a récemment été recruté comme "directeur de l'impact" de la start-up Sweep et va lancer sa société de conseil.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, dans la cour de l'Elysée, le 20 avril 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Julien Denormandie va rejoindre une start-up et créer sa propre société de conseil. Mais la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a toutefois émis un certain nombre de réserves concernant la reconversion de l'ancien ministre de l'Agriculture, dans une décision rendue publique lundi 12 septembre.

"Une prudence toute particulière doit ainsi être observée par Monsieur Denormandie dans le choix de ses clients ou des entreprises dans lesquelles il prendrait une participation, notamment si ces derniers appartiennent aux secteurs de la ville, du logement, de l'agriculture ou de l'alimentation", estime-t-elle.

L'ex-ministre, qui a occupé trois postes au gouvernement en lien avec ces thématiques lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, souhaite "créer une société afin de délivrer des prestations de conseil et prendre des participations au capital d'autres entreprises", annonce la HATVP. Il a aussi été nommé "directeur de l'impact" de la start-up Sweep, qui aide des entreprises à mesurer et réduire leurs émissions de carbone.

Un "risque déontologique" et de prise illégale d'intérêts

Concernant sa société de conseil, le risque de prise illégale d'intérêts "ne saurait être exclu", pointe la HATVP. Elle lui demande ainsi de s'abstenir, entre autres, de prendre toute participation dans une entreprise dont il était chargé d'assurer le contrôle, la surveillance, ou avec laquelle il avait conclu un contrat dans le cadre de ses fonctions des trois années précédentes.

La HATVP soulève, d'autre part, un "risque déontologique" si sa société "réalisait des prestations pour le compte des administrations sur lesquelles il avait autorité ou dont il disposait". Il lui est donc demandé de s'abstenir de "réaliser toute prestation" pour le compte de ses anciens services pendant trois ans. 

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