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La mention "parent 1" et "parent 2" sur des formulaires périscolaires fait un tollé à Saint-Maur

Alors que ces termes ne figurent pas dans la loi sur le mariage pour tous, une adjointe (UMP) de cette ville du Val-de-Marne les a retenus sur des documents. 

Article rédigé par franceinfo
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L'adjointe (UMP) à l'Accueil de l'enfance de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) a demandé que les termes "parent 1" et "parent 2" soient retirés des formulaires périscolaires.  ( GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO )

Les termes "père" et "mère" ont disparu des formulaires d’inscription aux activités périscolaires à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Ils ont été remplacés par "parent 1" et "parent 2". L'initiative a été très mal accueillie dans cette ville UMP, très mobilisée contre la loi sur le mariage pour tous, comme le rapporte Le Parisien mardi 30 avril. 

Les termes "parents 1 et 2" ne figurent pas dans le texte qui vient d'être définitivement adopté par le Parlement. Ils ont pourtant été retenus par la Ville pour désigner les responsables légaux des enfants dans ces documents, qui servent notamment à l'inscription à la cantine et au centre de loisirs. 

"Un malentendu énorme"

"C’est un malentendu énorme", plaide Patricia Denis-Ribeiro, adjointe (UMP) à l'Accueil de l'enfance, auprès du quotidien. "Cela fait trois ans que l’on essaie de simplifier ces formulaires en trouvant une autre expression que 'père' et 'mère' car il y a maintenant beaucoup de familles recomposées", explique-t-elle. L'élue ne s’explique pas, en revanche, le choix des termes "parents 1 et 2". "C’était un document qui était à l’étude, je ne sais pas pourquoi c’est celui-ci qui a été imprimé. J’ai peut-être signé trop vite. En tout cas, dès que j’ai été informée du malentendu, j’ai demandé à ce qu’on remette dans le circuit le formulaire initial."

Il n'empêche. Les autres élus de la majorité municipales sont montés au créneau. "Pourquoi cet empressement à anticiper la loi Taubira alors que le Conseil constitutionnel ne s’est pas encore prononcé, et que la loi n’est pas promulguée?", lance dans Le Parisien le premier adjoint (UMP), Jacques Leroy. De son côté, le bras droit du maire (UMP-UDI) Henri Plagnol fait part de "sa plus vive désapprobation et désavoue cette initiative inopportune".

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