La présence française en Afghanistan en question au Sénat
Les groupes d'opposition demandaient la tenue de ce débat parlementaire depuis longtemps. A l'heure où la coalition internationale piétine en Afghanistan, où les militaires sur le terrain demandent des renforts, après une élection présidentielle entachée d'irrégularité, certains en France craignent que le pays ne retrouve entraîné dans un bourbier sans perspective.
Les groupes PS, PC, et les sénateurs du Parti de gauche (CRC-SPG) ont à plusieurs reprises demandé l'organisation d'un débat parlementaire sur la question. Ils l'ont finalement obtenu. Il aura lieu ce lundi après-midi, à partir de 14h30. Les ministres de la Défense, Hervé Morin et des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, répondront aux questions des sénateurs.
Ce débat a été précédé d'une visite sur la terrain, fin octobre, d'une délégation composée du président du Sénat, Gérard Larcher, des présidents de groupes UMP, PS et Centriste, et d'une représentante du groupe communiste et du Parti de gauche. La délégation a rencontré des militaires français dans plusieurs lieux, et a d'ailleurs plusieurs fois essuyé des tirs. Les sénateurs ont aussi rencontré le président Hamid Karzaï et son opposant à la présidentielle, Abdullah Abdullah, ainsi que le général McChrystal, chef des forces militaires de l'Otan.
Conclusion de cette visite pour Gérard Larcher, la France doit à tout prix éviter de devenir “une force d'occupation étrangère” et se fixer un horizon pour son départ à “quatre ou cinq ans”. Il estime que le but des Français doit être d'“afghaniser” les forces armées dans le pays.
Le PS accuse le gouvernement de ne proposer aucune stratégie et d'entretenir une politique du “ni-ni”: ni augmentation nouvelle de troupes, ni retrait”. Le groupe espère de ce débat une clarification des objectifs de la France en Afghanistan.
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