La rentrée compliquée de François Hollande
Politiquement, une rentrée minée. La semaine dernière, jeudi, François Hollande plaçait sa rentrée sous le signe de l'apaisement fiscal et de l'écologie. Grande interview à la presse quotidienne régionale, des baisses d'impôts "quoi qu'il arrive ", déplacement avec Ségolène Royal sur la croissance verte.
Mais en un week-end, l'Elysée a basculé dans un agenda beaucoup moins réjouissant : le spectre du terrorisme, la sécurité dans les transports en commun, et depuis lundi, les bourses qui dévissent.
Petit déjeuner à Matignon, puis dîner autour du président. L'exécutif reprend ses habitudes du mardi et le mot qui reviendra le plus autour de la table c'est "sang-froid". "Il en faut ", soupire un conseiller, "l'été a été maîtrisé, mais depuis vendredi, c'est anxiogène ".
L'exécutif s'adapte, tant que bien que mal
Officiellement, pas de panique sur la bourse, l'Elysée parle de "correction " après une période faste. Mais ce que redoute François Hollande, c'est l'effet psychologique sur le moral des ménages et des entreprises.
Lui qui vient tout juste de promettre des baisses d'impôts. Si la croissance s'effondre, c'est tout son plan qui tombe à l'eau. Ajoutez à cela, la menace terroriste, la question des migrants, la crise du porc, un remplaçant à trouver au ministère du Travail, et vous avez une rentrée "insécurisante ", explique un conseiller.
L'actualité percute le scénario écrit à l'avance et rend moins inaudible l'optimisme de François Hollande. Au château, certains sont très critiques : "Les Français sont perdus, ils ont besoin qu'on leur parle ". L'explication, elle viendra dans la deuxième semaine de septembre lors de la grande conférence de presse à l'Elysée.
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