François Patriat : " ce n'est pas un échec pour le gouvernement"
A l'occasion des élections sénatoriales d'hier, François Patriat, le président du groupe de la République en Marche au Sénat, était l'invité de Julien Benedetto, ce lundi 25 septembre, dans le 22 heures - minuit.
A l'occasion des élections sénatoriales d'hier, François Patriat, le président du groupe de la République en Marche au Sénat, était l'invité de Julien Benedetto, ce lundi 25 septembre, dans le 22 heures - minuit.
Quelques 70 000 grands électeurs étaient appelés à voter ce dimanche 24 septembre, pour renouveler la chambre haute du Parlement. C'est une victoire pour la droite qui récupère dix-sept sièges. La République en Marche, se positionne, elle, en quatrième position, avec seulement 28 sénateurs élus.
" C'est en deçà de nos espérances, compte tenu du fait que nous pouvions espérer gagner quelques dix ou quinze sièges. C'était notre objectif depuis le début de la campagne", précise le sénateur de la Côte-d'Or.
Aujourd'hui, ces faibles résultats de la République en Marche réjouissent les partis d'opposition, notamment la droite et la gauche qui se sentent "revivre à travers un vieux clivage. Ces élections sont pré-fabriquées par les municipales", remarque François Patriat. Pour rappel, les grands électeurs sont ceux qui élisent les sénateurs. Ce sont principalment des conseillers municipaux. Ils sont issus des élections municipales, qui avaient été remportées par la droite en 2014.
"Ce n'est pas un échec pour le gouvernement, ni pour le Chef de l'Etat, prévient François Patriat. C'est seulement le résultat d'une mécanique, d'un mode de scrutin qui dit que les grands électeurs sont des gens issus des élections municipales. Or notre grand défaut, c'est que la République en Marche n'était pas présente aux élections municipales parce que nous n'existions pas", ajoute-t-il.
Le Sénat, un contre pouvoir?
A peine les résulats ont-ils été dévoilés que déjà, les Républicains et le PS ont affiché leur volonté de faire figure d'oppositon, voire même de "contre pouvoir". François Patriat s'interroge, lui, sur la définition même de ce terme. " Le Sénat s'est déjà manifesté contre le gouvernement, il l'a été avec De Gaulle, ou encore avec Mitterrand. Pour ce qui est de la majorité au Congrès, on verra texte par texte, si les mentalités peuvent évoluer. Contre pouvoir cela voudrait tout de même dire qu'un autre pouvoir pourrait gouverner..."
Le groupe de la République en Marche au Sénat, doit se réunir demain pour élir un nouveau président. François Patriat confie être candidat à sa réélection... Si personne ne s'y oppose.
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