: Vidéo "L'Europe est sortie de l'Histoire, elle n'a pas répondu aux impératifs des peuples", estime Benjamin Griveaux
Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, est l'invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 5 mars. Il revient sur la politique européenne et la tribune du chef de l'État, publiée mardi 5 mars dans les 28 États membres de l'Union européenne.
Emmanuel Macron a signé une tribune pour une "renaissance européenne" adressée aux citoyens européens. Sa lettre a été diffusée dans les 28 États membres de l'Union européenne et sonne comme un programme de campagne. "C'est un programme pour l'Europe avant d'être un programme de campagne. L'Europe est sortie de l'Histoire, depuis vingt ans sans doute, elle n'a pas répondu aux impératifs des peuples européens, qui était d'abord un impératif de protection. De protection face aux mutations du monde contemporain, du marché du travail, des géants du numérique, de la question migratoire, de la question climatique. Face à ces défis, certains se sentent parfois un peu démunis et le bon niveau de réponse, c'est l'Europe", assure Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, dans les "4 Vérités" de France 2, mardi 5 mars.
Les élections européennes ont lieu dans un peu moins de trois mois. "Maintenant, c'est à La République en marche et aux partis qui souhaiteront s'associer à la démarche qui est la nôtre de porter un projet européen", précise Benjamin Griveaux.
"Il doit être possible à des pays européens d'avancer plus vite"
Emmanuel Macron se pose-t-il comme le leader d'une Europe progressiste ? "À force de vouloir un seul leader, on a une Europe sans tête, l'Europe c'est un collectif. Elle a aussi échoué parce que des grands pays européens n'ont pas su s'entendre", indique le porte-parole du gouvernement. "Le meilleur moyen de parler collectif, c'est de faire une tribune qui s'adresse a tous et ou il n'y a pas une démarche individuelle de la France, mais bien la volonté d'emmener nos partenaires européens sur une banque européenne du climat, sur une innovation européenne, sur un traité de Défense européen, sur un bouclier social européen", assure Benjamin Griveaux.
Après plus d'une année de pouvoir, l'exécutif tire-t-il une leçon de sa politique européenne ? "Si besoin il doit être possible à des pays européens d'avancer plus vite, et puis ceux qui voudront se joindre à la démarche nous rejoindront. Mais ceux qui ont envie d'avancer n'ont pas à être empêchés par ceux qui ont envie que rien ne bouge, par ceux qui préfèrent le statu quo voire l'immobilisme", conclut le porte-parole du gouvernement.
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