Cet article date de plus de deux ans.

Présidentielle : la France, "démocratie exotique" où "deux trotskistes et deux néo-fachos" sont candidats, lance Richard Ferrand

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le président LREM de l'Assemblée nationale a défendu le choix du président de la République de ne participer à aucun débat avant le premier tour.

"Comment peut-on dire qu'Emmanuel Macron n'aime pas le débat ?", s'est agacé le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, alors qu'il était interrogé sur le refus du chef de l'Etat, candidat à sa réélection, de participer à un débat avant le premier tour de la présidentielle. "Qui a fait le Grand débat ? Qui aime la controverse, qui va vers les Français discuter ? Est-ce que son bilan, son action ne sont pas mis en débat chaque jour depuis cinq ans ?", a ajouté celui qui a été élu à l'Assemblée sous l'étiquette de La République en marche (LREM). Il a aussi rappelé qu'il n'y a pas eu de débat avant le premier tour de la présidentielle, en 2012, alors que Nicolas Sarkozy briguait un second mandat.

"Chaque semaine, nous avons une rengaine", a déploré Richard Ferrand. "Nous avons eu la rengaine des parrainages, on a dit : 'Oh la la on ne pourra pas avoir tous les candidats'" et "résultat, nous sommes le seul pays, c'est une démocratie exotique, où nous avons deux candidats trotskistes et deux candidats néo-fachos", a-t-il lancé, faisant allusion à Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), Marine Le Pen (Rassemblement national) et Éric Zemmour (Reconquête!). "On ne peut pas dire que les parrainages, en quelque sorte, aient empêché la démocratie de vivre", a-t-il insisté, en référence aux difficultés qu'ont eu certains candidats à recueillir les 500 signatures d'élus indispensables pour se présenter.

>>> Présidentielle : entre 2017 et 2022, le grand mercato des parrainages

"Maintenant, c'est la rengaine du débat", a dénoncé cet ex-socialiste, "marcheur" de la première heure. "On voudrait que l'on fasse en sorte qu'il y ait 11 procureurs qui expliquent que tout ce que le président a fait est mauvais et avec le même temps de parole il devrait leur répondre, s'est-il indigné. Tout cela c'est une sorte de contrainte médiatique" qui veut que "ce serait bien le débat".



"Les Français sont éclairés, les Français voteront pour qui ils voudront car n'oublions jamais une chose, dans notre démocratie c'est le peuple souverain qui vote et qui choisit son président de la République, ce ne sont ni les sondages, ni les débats", a-t-il assuré. "Je crois vraiment que les Français sont à peu près au clair sur qui a les capacités de leadership, quel est le bilan réel du président sortant et quelles seront ses propositions, il les présentera au fur et à mesure", a-t-il renchéri.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.