Philippe Poutou

Il se lance pour la troisième fois dans la course à la présidentielle. Philippe Poutou, 54 ans, fils de postier et ouvrier dans l'automobile, est le porte-parole du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste). Des discussions ont eu lieu pendant plusieurs mois pour un éventuel rapprochement avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon mais elles n'ont finalement pas abouti. Philippe Poutou a officialisé sa candidature fin août, lors de l'université d'été du NPA dans l'Aude.

Des petits scores en 2012 et 2017. En 2012, Philippe Poutou recueille 1,15% des suffrages et 1,09% en 2017. A l'époque, il avait mené campagne avec le slogan "Nos vies, pas leurs profits" contre le système capitaliste. Il se fait aussi remarquer lors des débats télévisés, où il n'hésite pas à égratigner les autres prétendants à l'Elysée, en particulier François Fillon et Marine Le Pen. Trois ans plus tard, il est la tête de liste "Bordeaux en luttes" qui réunit le NPA, La France insoumise et des "gilets jaunes" lors des municipales dans la capitale girondine. Il est élu conseiller municipal à l'issue du second tour.

Un parcours de syndicaliste et d'ouvrier. Il commence à militer au lycée chez Lutte ouvrière, avant de rejoindre en 2000 la Ligue communistre révolutionnaire (LCR), qui deviendra le NPA. Ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), où il est aussi syndicaliste de la CGT, Philippe Poutou se bat contre la fermeture de son usine mais est licencié en 2019. Il se présente aux élections législatives de 2007 en Gironde, sans être élu, et conduit la liste du NPA aux régionales de 2010 en Aquitaine.

Un programme ancré à l'extrême gauche. Sans surprise, son programme bouge peu par rapport à ses précédentes candidatures. Interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures sur quatre jours, rétablissement de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, instauration d'une sixième semaine de congés payés… Le candidat souhaite aussi régulariser les sans-papiers, instaurer ou revenu d'autonomie pour les 16-25 ans ou créer un million de postes dans les services publics.