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Corse : "L'État français reste un État colonial", accuse Philippe Poutou

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle estime que "L'État français domine des endroits où il n'a pas à être".

"L'État français reste un État colonial, de domination et qui refuse à des peuples comme le peuple basque ou le peuple corse des droits fondamentaux", a accusé lundi 28 mars sur franceinfo Philippe Poutou, candidat du NPA à l'élection présidentielle.

"Aujourd'hui, on le voit, à force de renier, de ne pas reconnaître ces droits-là, de ne pas reconnaître les langues officielles et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, il y a des moments où ça pète", a constaté Philippe Poutou, alors que deux rassemblements émaillés d'échauffourées se sont tenus dimanche devant deux casernes près de Bastia et à Ajaccio, à l'appel d'organisations indépendantistes qui accusent des CRS d'avoir chanté la Marseillaise le jour des obsèques du militant Yvan Colonna.

Pour une reconnaissance du statut de "prisonnier politique"

"L'État français domine des endroits où il n'a pas à être. Il n'a pas à dominer, à interdire l'officialisation d'une langue, à décider de quelle culture on parle. C'est vrai pour la Kanaky, c'est vrai pour la Martinique et la Guadeloupe", a aussi déclaré le candidat du NPA.

Philippe Poutou propose ainsi dans son programme présidentiel la reconnaissance du statut de prisonnier politique et l'amnistie pour tous les prisonniers politiques en France. Il y a, aujourd'hui, "des prisonniers politiques basques, des prisonniers politiques corses", a assuré le candidat. "Quand on est dans des luttes politiques, ça n'a rien à voir avec le droit commun et je pense que l'État français pourrait au moins le reconnaître."

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