Le "vote utile" à gauche, la France "État colonial" en Corse... Le 8h30 franceinfo de Philippe Poutou

Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, était l'invité du 8h30 franceinfo lundi 28 mars 2022. Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Braklia. 

"Renverser l'économie capitaliste"

"Il faut arriver à construire une économie qui réponde aux besoins des populations, et ça passe par l'expropriation au moins des grosses entreprises et par la socialisation des banques", a plaidé Philippe Poutou sur franceinfo. 

Le candidat du NPA, qui promet d'interdire tous les licenciements, y compris dans les petites et moyennes entreprises (PME) et les très petites entreprises (TPE), estime qu'"Une économie qui n'est pas capable de faire travailler tout le monde correctement, ou de faire en sorte que les gens vivent correctement, c'est une économie qu'il faut renverser".

Le refus du "vote utile"

Interrogé sur la présence hypothétique de la gauche au second tour de l'élection au vu des récents sondages, Philippe Poutou a dénoncé qu'"il y a Mélenchon qui est en tête et on nous fait le coup du vote utile", sur franceinfo. Son concurrent de La France insoumise (LFI), troisième dans notre dernier sondage Ipsos Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France, plaide en effet pour un "vote efficace" en sa faveur, de sorte à ce que la gauche soit présente au second tour de l'élection.

"Avant, Mélenchon, il était au Parti socialiste", a rappelé Philippe Poutou, et "il y a vingt ou trente ans, il faisait le coup du vote utile en disant : 'Il faut surtout que le PS arrive au pouvoir'". "Le PS est arrivé au pouvoir et il nous a bien trahi", a-t-il estimé. 

La France "État colonial" en Corse

Le candidat NPA à l'Elysée est également revenu sur les violences qui ont agité la Corse, ce week-end. Deux rassemblements émaillés d'échauffourées se sont tenus dimanche devant deux casernes près de Bastia et à Ajaccio, à l'appel d'organisations indépendantistes qui accusent des CRS d'avoir chanté la Marseillaise le jour des obsèques du militant Yvan Colonna. Selon Philippe Poutou, "L'État français reste un État colonial, de domination et qui refuse à des peuples comme le peuple basque ou le peuple corse des droits fondamentaux". 

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