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"C'est une honte ce qu'ils ont fait" : des échauffourées devant la caserne CRS de Furiani en Corse

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées dimanche devant une caserne de CRS à Furiani. Ils les accusent d'avoir chanté la Marseillaise le jour des obsèques Yvan Colonna.

Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la caserne de CRS à Furianie en Haute-Corse, le 27 mars 2022. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

"État Français assassin", scandent les manifestants qui se ruent aux grilles de la caserne de CRS à Furiani, près de Bastia. Ils accrochent des drapeaux corses ou du Front de libération nationale corse (FLNC), un portrait d'Yvan Colonna. 

Plus de 500 personnes se rassemblées dimanche 27 mars à l'appel d'organisations indépendantistes corses. Une vidéo non authentifiée d'une dizaine de secondes publiée sur les réseaux sociaux, provoque l'indignation et la colère des manifestants. Ils accusent les CRS d'avoir fait un barbecue et chanté la Marseillaise pendant les obsèques d'Yvan Colonna. Rien à ce stade ne prouve ces accusations mais cela ravive les tensions en Corse, alors que le calme était revenu sur l'île ces derniers jours. 

Dans la foule, des familles, des personnes âgées, des manifestants en treillis, d'autres encagoulés. Certains s'aggrippent aux grilles de la caserne de CRS, tentent de passer. Des insultes sont lancées : "C'est des bâtards". Des menaces aussi.

Un manifestant tente de s'introduire dans l'enceinte de la caserne de CRS de Furiani en Haute-Corse, le 27 mars 2022. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Un peu plus tard, un drapeau français brûle. Les CRS répliquent par des jets de grenades lacrymogène. "On n'a rien fait de mal. On était au grillage, c'est tout. Ne tire pas. Ils nous ont bombardé là", proteste une femme. 

"C'est une honte ce qu'ils ont fait. Le président Macron a osé dire que c'est une faute d'avoir mis le drapeau français en berne [après le décès d'Yvan Colonna] mais eux ce n'est pas une honte ce qu'ils ont fait ?" s'insurge une manifestante très en colère. Plus calme, un homme semble résigné : "J'ai l'impression que, des deux côtés, personne ne veut mettre de l'eau dans son vin"

Ça ne pouvait se finir que comme ça

un manifestant devant la caserne de CRS de Furiani

franceinfo

Dans un lotissement non loin de la caserne, un homme de 96 ans se promène. "Je veux leur dire de rester calme puis c'est tout. La violence ne mène à rien", déclare-t-il sous le bruit des jets de grenades lacrymogènes.

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